L’OMS alerte sur les changements climatiques
187.000 Marocains seraient exposés aux inondations
Hausse des victimes de la chaleur
Les changements climatiques pourraient aggraver les problèmes de santé au Maroc. Si rien n’est fait, les températures élevées, les vagues de chaleur, les averses, les inondations et les glissements de terrain, peuvent accroître les risques de maladies transmissibles, d’insécurité alimentaire et de pauvreté.
C’est ce qui ressort de la nouvelle publication de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et du Secrétariat de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement de climat sur «Les changements climatiques et la santé».
L’OMS estime à plus de 187.000 le nombre de marocains qui pourraient être touchés chaque année par les inondations en raison de l’élévation du niveau de la mer dans cinquante ans. De même, les victimes des vagues de chaleur, notamment les personnes âgées de plus de 65 ans, pourraient augmenter de 50 pour 100.000 d’ici 2080. Plusieurs études et données ont établi que l’action de l’homme, à travers la combustion des énergies fossiles, entraîne des changements significatifs sur le système climatique. Les émissions de polluants, y compris le dioxyde de carbone et le carbone noir, maintiennent ces changements climatiques. Si les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter au rythme actuel, la température moyenne serait relevée de 5,5°C entre 1990 et 2100. Cependant, si les émissions polluantes sont réduites, notamment à travers l’utilisation de sources d’énergies propres, le réchauffement climatique pourrait alors être limité à 1,6 °C.
En plus des initiatives déjà entreprises, l’OMS
recommande au Maroc de mener une évaluation de l’impact des changements
climatiques, de la vulnérabilité et des capacités d’adaptation.
A titre d’exemple, si le Maroc renforce ses mesures contre les émissions de gaz
à effet de serre, le nombre de décès chez les personnes âgées pourrait être
limité à 14 décès pour 100.000 en 2080. L’amélioration des systèmes de
surveillance et de réponses aux maladies pourrait renforcer la protection
contre les risques de maladies comme la malaria et la dengue, même dans un
climat à température élevée. Même si la contribution du Maroc aux émissions
de gaz à effet de serre reste peu élevée, le pays ne pourrait que profiter
d’un développement plus respectueux de l’environnement. Ainsi, les ménages qui
utilisent des énergies propres pour leur cuisine, chauffage et éclairage
pourraient éviter les risques de santé tout en réduisant leur contribution au
changement climatique.
Un traité effectif lors de la COP21
Le «profil pays» du Maroc, réalisé avec l’appui du ministère de la Santé, est l’un des 15 premiers profils mis à la disposition des gouvernements et autres décideurs internationaux afin de soutenir un traité effectif lors de la COP21, du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris. «Le développement de ce profil permet d’identifier les liens entre les changements climatiques et la santé, afin de mettre en place les mécanismes de réponse nécessaires pour y faire face», selon le Dr Yves Souteyrand, Représentant de l’OMS au Maroc.
Le 19 Novembre 2015
SOURCE WEB Par Libération
Tags : Les changements climatiques– les problèmes de santé au Maroc– les risques de maladies transmissibles– Organisation Mondiale de la Santé (OMS)– les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter au rythme actuel– évaluation de l’impact des changements climatiques, de la vulnérabilité et des capacités d’adaptation- la contribution du Maroc aux émissions de gaz– la COP21–