SIEL La lecture, un vecteur de développement
Publié le : 9 Février 2012 ● La 18e édition du Salon international de l’édition et du livre ouvre, aujourd’hui, ses portes au grand public à l’Office des foires et expositions de Casablanca. ● L’Arabie saoudite est l’invité d’honneur du salon. Présentation de l’édition 2012 du SIEL lors d’une conférence de presse au ministère de la Culture à Rabat. Plus de 700 maisons d’édition marocaines, arabes et étrangères de plus de 40 pays participent à cette édition qui se veut un label pour la lecture et la connaissance. D’où le choix du thème « Un temps pour lire, un temps pour vivre ». Lors de la conférence de presse pour la prése ntation du programme du SIEL, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, n’a pas manqué de souligner que « cet événement culturel a pu acquérir, avec le temps, une notoriété internationale, en accueillant de plus en plus de créateurs et d’éditeurs de tous les coins du monde. Un acquis qui contribue amplement à l’évolution de notre culture et de toutes ses composantes. Reste la question des retombées culturelles de cette manifestation et leur influence sur le paysage culturel, en général, puis l’auteur et le livre, en particulier ». Notre volonté, poursuit-il, est d’insuffler à cette rencontre culturelle une nouvelle dynamique, en revoyant ses objectifs et sa portée, puis en soutenant ses principaux protagonistes, notamment le créateur, le producteur, le lecteur, l’éditeur et le libraire. « Mais, est-ce suffisant pour avoir une politique transparente allant dans le sens de la propulsion du domaine de la lecture dans notre pays et dont les statistiques (8 mn en moyenne/an/personne) sont catastrophiques par rapport aux pays de l’Occident qui arrivent à 200 h ». Le ministère de la Culture est conscient que l’importance de ce salon doit être mesurée à l’aune de sa répercussion positive sur la lecture et la connaissance dans notre pays. Pour cela, le département de tutelle a décidé d’appliquer une vision claire dans ce sens, afin de doter toutes les régions du Maroc de bibliothèques pour répondre aux demandes locales, construire un réseau de bibliothèques locales et régionales chapeauté par la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, faire évoluer les programmes des caravanes du livre dans les régions les plus lointaines, faire du SIEL un rendez-vous annuel couronnant plusieurs activités réalisées tout au long de l’année, puis des bibliothèques scolaires, un point d’attache pour les élèves, et ce, en partenariat avec les ministères de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et des Sports. «Notre responsabilité est de rendre le livre accessible à tous », souligne-t-il. Autant de dispositions prises pour la réussite de cet événement, espérant faire encore mieux dans les années à venir en associant tous les partenaires publics, privés et ceux de la société civile et en s’appuyant sur un cahier des charges clair et précis. « Nous tenons, également à soutenir les libraires dans leur courageuse démarche de faire parvenir le livre dans les villes et quartiers, tout en imposant aux institutions nationales de se procurer les livres chez ces mêmes libraires au lieu de faire appel aux grandes sociétés étrangères ». Ainsi, l’organisation de cette édition rentre dans le cadre des contributions du Maroc pour promouvoir la connaissance, éclairer la conscience et les esprits, produire les valeurs ajoutées, consolider la mémoire culturelle et faire valoir l’identité chez le citoyen. Jeunes et moins jeunes seront associés à cette 18e édition du SIEL à travers diverses activités programmées répondant à leurs préoccupations et besoins en matière culturelle. Cette édition sera marquée par la cérémonie de remise du «Prix Argana» décerné par la Maison de la poésie. Journée professionnelle En parallèle des nombreuses conférences prévues pour cette édition, le SIEL organise, comme chaque année, sa « journée professionnelle » au cours de laquelle tous les professionnels du livre se rencontrent et débattent du sujet du livre. À commencer par toute la chaîne de l’industrie du livre jusqu’aux experts de la lecture et des bibliothèques qui se retrouveront, tout au long de cette journée, autour de questions concernant l’édition du livre, sa diffusion et les solutions ou propositions qui peuvent contribuer à régler le problème de la lecture ou du moins l’alléger. Des avis que les responsables prendront en compte et appliqueront sur le terrain. SOURCE WEB – Par Ouafaâ Bennani, LE MATIN