Maroc-Tunisie Perspective de concrétiser l'intégration maghrébine
Publié le : 07.02.2012 | 12h59 «Le Maroc et la Tunisie pour la redynamisation du projet maghrébin sur de nouvelles bases». La réactivation de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) et les moyens susceptibles de réaliser la coopération et la complémentarité entre les pays de la région dans la perspective de concrétiser l'intégration maghrébine figureront au centre des pourparlers entre le Maroc et la Tunisie à la faveur de la visite officielle, mercredi au Maroc, du Président tunisien Mohamed Moncef Marzouki. Les déclarations et les positions des responsables des deux pays mettent, en effet, en avant la conviction commune en la nécessité d'adhérer à la concrétisation de l'espace maghrébin sur de nouvelles bases, en prenant en considération les événements et les évolutions qu'a connus la région, d'autant que le déplacement au Maroc du Président Marzouki s'inscrit dans le cadre d'une tournée maghrébine qui le conduira en Mauritanie et en Algérie, après une visite, début janvier, en Libye. Le Maroc et la Tunisie partagent une vision claire sur l'avenir de la région maghrébine comme ensemble intégré et capable de faire face aux défis régionaux et aux retombées de la crise économique, affichant une volonté politique pour œuvrer en commun à surmonter les obstacles qui entravent les aspirations des générations futures. Le Maghreb arabe, nécessité impérieuse Le projet maghrébin intégré est au cœur des préoccupations de la politique étrangère marocaine qui a constamment œuvré pour atteindre cet objectif en s'ouvrant sur son espace maghrébin. S.M. le Roi Mohammed VI a renouvelé, lors de son discours à l'occasion de la commémoration du 36e anniversaire de la Marche verte son appel «à fructifier les nouvelles opportunités offertes par les mutations en cours dans la région arabe et maghrébine», réaffirmant la disposition du Maroc «à tout mettre en œuvre, tant sur le plan bilatéral -et notamment avec l'Algérie sœur, dans le cadre de la dynamique constructive actuelle- qu'au niveau régional, pour la concrétisation commune des attentes des générations présentes et à venir qui aspirent à l'avènement d'un ordre maghrébin nouveau» qui «transcende l'enfermement dans les postures figées et les antagonismes stériles, et qui ouvre la voie au dialogue, à la concertation, à la complémentarité, à la solidarité et au développement». Il a, également, insisté sur l'importance de mettre en place «un Maghreb qui, fort des cinq pays qui le composent, serait un véritable moteur de l'unité arabe, un partenaire agissant de la coopération euro-méditerranéenne, un facteur de stabilisation et de sécurisation de la zone sahélo-saharienne, et un acteur structurant de l'intégration africaine». 2012 sera-t-elle l'année du Maghreb arabe comme l'a souhaité le Président tunisien Le Président tunisien Moncef Marzouki, a souligné que la construction maghrébine est «la priorité des priorités» pour la Tunisie et que «2012 sera l'année du Maghreb». Dans une allocution au cours du dernier sommet de l'Union africaine (UA), il a relevé que «la question du Sahara ne doit pas être une entrave pour réactiver l'UMA». Il a interpellé les dirigeants africains que «l'Union africaine ne pouvait pas se passer d'un pays aussi important que le Maroc», qualifiant l'absence du Royaume d'«anomalie majeure qui doit être corrigée». D'autre part, il a, dans une interview diffusée dimanche soir par la chaîne ‘Medi 1 TV', souligné que la Tunisie, l'Algérie et le Maroc ont un «avenir commun dans le grand Maghreb», affirmant que les pays de la région doivent commencer à «rêver, de façon active, d'un parlement maghrébin et d'institutions maghrébines sur le modèle de l'Europe». Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, Najib Zerouali Ouariti, a indiqué que la visite du Président tunisien au Royaume est une opportunité pour examiner les moyens à même de réactiver le projet maghrébin sur de nouvelles bases, en tenant compte des leçons du passé et des changements intervenus dans la région arabe. Dans une déclaration à la MAP, le diplomate marocain a salué l'idée du président tunisien relative à la reconnaissance des cinq droits dont doivent bénéficier les ressortissants maghrébins à l'intérieur des Etats de l'Union, à savoir la circulation des biens et des personnes, les investissements, le travail, la propriété et le vote pour les élections municipales, ajoutant qu'ils permettront de redynamiser le Maghreb arabe, devenu une nécessité et non seulement un slogan politique. Il a, par ailleurs, considéré que la volonté de la Tunisie de réactiver l'UMA est de nature à aider à mettre en place une politique commune pour lutter contre le terrorisme, en coordination avec les pays du Sahel et du Sahara. SOURCE WEB Par MAP Le Matin