Pour vaincre le chômage ensemble Sous le thème Etat d'urgence
La CGEM dévoile ses 18 mesures pour l’emploi Sous la pression de la conjoncture politique, les diplômés chômeurs qui s’immolent par le feu, et après 20 mesures proposées en 2011, la CGEM dévoile ses nouvelles 18 mesures censées développer la création de l’emploi. Cela devrait-t-il contribuer à diminuer le taux de chômage à 8% à l’horizon 2016 comme l'a promis le gouvernement Benkirane, qui est tenu de monter des signaux forts et urgents, afin d’améliorer le niveau social alarmant? La CGEM a dévoilé 18 mesures pour développer l’emploi, lors de la conférence de presse tenue le 27 janvier, présidée par Jamal Belahrach, président de la Commission Emploi et Relations Sociales (CERS) à la CGEM. Invitant à rétablir la confiance entre les acteurs économiques et sociaux, ces mesures s’incarnent dans des nouveaux dispositifs dont le plus important est celui de créer un contrat Première Expérience (CPE) en CDD avec une période d’essai de 6 mois, d’une durée maximum de 24 mois, avec un salaire supérieur ou égal au SMIG. Cette mesure ciblerait les niveaux bac et bac +2 et devrait, selon le patronat, être accompagnée d’une réduction forfaitaire de l’IS (impôt sur société) de 15.000 Dh par an et par jeune diplômé. Et de cotisation sociale, la CGEM suggère la réduction du taux de la CNSS de 20 à 15% pour élargir l’assiette et permettre aux entreprises de créer des postes de travail. Compte tenu de l’inadéquation entre la demande des entreprises en compétence et l’offre en matière de formation du système éducatif, d’autres mesures de la CGEM visent à ajuster orientation et carrière en rendant le stage en entreprise obligatoire lors du cursus scolaire et universitaire. Ces stages devront représenter un minimum de 25% de scolarité. En d'autres termes, la CGEM espère augmenter l’employabilité à travers la formation en alternance et les formations courtes dans des filières techniques, de gestion et commerciales. Les propositions de la CGEM, si elles sont adoptées, pourront certainement augmenter le rythme de création d’emploi. Mais le défi demeure tout de même significatif. Et pour atteindre cet objectif, Jamal Belahrach a appelé à “un sommet social” pour initier cette dynamique. “Un sommet social me semble être un bon moyen pour initier cette dynamique. Le gouvernement gagnerait à prendre cette initiative en s’appuyant sur les partenaires sociaux et la société civile pour aboutir à une feuille de route commune, totalement assumée en faisant en sorte que chacun se sente responsable du devenir du pays pour stigmatiser telle partie par rapport à telle autre…”, explique-t-il. Il est clair aujourd’hui qu’il existe plusieurs facteurs qui s’entremêlent dans cette problématique du chômage notamment l’éducation, la nature de la croissance marocaine, et les secteurs soutenant ces derniers. SOURCE WEB Par Noura Mani Revue de Presse Aufait Maroc