L’inflation sous 2% depuis six ans

Elle ressort à 1,7% au terme du premier semestre

Prévisions à fin 2015: 1,5%

L'indice se maintient en dessous de la barre des 2%. Les dépenses des ménages sur les six premiers mois de l'année ont été portées par les produits alimentaires. L'indice des prix alimentaires a ainsi augmenté de 2,3% alors que celui des non-alimentaires avance de 1,2%.

L’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une hausse de 1,7% au terme du premier semestre. L’indicateur qui mesure l’inflation se maintient en dessous de 2% depuis six ans. Le Maroc préserve ainsi sa réputation de meilleur élève pour la maîtrise de l’inflation même si l’indicateur ressort un poil plus haut par rapport aux prévisions. Elle devrait s’établir à 1,5% en 2015 et à 1,4% en moyenne sur les six prochains trimestres. Tenant compte de l’ensemble des éléments de la conjoncture et de l’effet du relèvement du Smig le 15 juillet dernier, l’inflation devrait rester en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, selon les pronostics de Bank Al-Maghrib. 

L’inflation sous-jacente, l’indicateur qui exclut les produits volatils et les tarifs publics, a progressé de 1,3% sur une année. Cet indice reflète mieux l’évolution du niveau général des prix. C’est la raison pour laquelle il ne prend pas en compte les produits dont les variations de prix peuvent être purement conjoncturelles. L’inflation sous-jacente qui retrace la tendance de fond de l'évolution des prix a connu une augmentation de 1,3% sur une année.

Les dépenses des ménages ont été portées beaucoup plus sur les produits alimentaires. D’ailleurs, c’est l’indice des prix alimentaires qui a augmenté de 2,3% au détriment des non-alimentaires (1,2%). Pour le premier groupe, les statistiques confirment les doutes des ménages concernant la hausse des prix des produits dans les douze mois à venir. La dernière enquête du HCP sur l’indice de confiance montre que la perspective d’une bonne campagne agricole n’a pas influencé la perception des ménages. En parallèle, la hausse (+2,2%) a également touché les boissons alcoolisées et le tabac. Elle résulte de l’augmentation des prix de certaines cigarettes. L’indice de cette rubrique pourrait encore se stabiliser cette année. La nouvelle hausse des prix des cigarettes appliquée à partir du mois de janvier devrait s’atténuer à travers la baisse des tarifs du marquage fiscal. 

Avec la décompensation des prix de certains produits pétroliers, les craintes ont été plus portées sur les doutes de contagion vers les autres postes de dépenses via les transports. L’effet des prix du carburant a été atténué via le barrage des cours internationaux, relativement bas.  

Entre ces pics, le logement, eau et électricité avance de 5% après l’instauration de la nouvelle grille tarifaire en 2014. Le rééchelonnement devrait s’achever en janvier 2017. L’enseignement affiche de son côté une augmentation de 3,2% suite à la hausse constante des frais de scolarité. 

Il en est de même pour ce qui est de la restauration et de l’hôtellerie dont l’indice s’est apprécié de 2,2%. L’indicateur de la santé a marqué une baisse de 1% sous l’effet de la baisse des prix des médicaments.

Le 23 Juillet 2015

SOURCE WEB Par  L’économiste

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