Souss-Massa-Drâa Des indicateurs au rouge dans des secteurs clés
Publié le : 31.12.2011 | 11h50 Malgré une croissance économique relativement soutenue, la région de Souss-Massa-Drâa continue de trainer un passif dans le domaine social avec des indicateurs au rouge dans des secteurs clés comme l'éducation, la santé ou l'habitat. Ce diagnostic a été dressé par le Conseil régional qui a tenu, jeudi, une session extraordinaire tellement la situation appelle, selon son président, Brahim Hafidi, une action «collective urgente». «Les trois secteurs (éducation, santé, habitat) accusent un déficit record par rapport à la moyenne nationale et aux besoins pressants du deuxième pôle démographique du Maroc», note-t-il.Le wali de la région, Mohamed Boussaid, tout comme différents membres du conseil, qui se sont relayés lors des débats, ont été unanimes à souligner l'urgence d'adopter des mesures efficaces pour renverser cette tendance négative, notamment en milieu rural. Aussi, une synergie entre les pouvoirs publics au niveau central et les instantes régionales et locales a-t-elle été jugée primordiale, surtout au regard de la dynamique revendicative engagée par différentes tranches de la société et pour soumettre des propositions de solutions au gouvernement qui s'apprête à entrer en fonction. Déficiences structurelles Nombre de plans d'urgence engagés par différents départements concernés pour résoudre les déficiences structurelles constatées dans ces secteurs sociaux à caractère vital, «attendent toujours d'être mis en œuvre», a déploré Hafidi. Dans son diagnostic, le Conseil régional de Souss-Massa-Drâa fait notamment état d'un recul de la qualité de l'enseignement et rappelle en particulier la situation «peu enviable» de l'Université Ibn Zohr qui se trouve confrontée, entre autres, au problème de sureffectifs et à la faiblesse des prestations offertes aux étudiants venues de préfectures et provinces loin d'Agadir. Près de 52.000 étudiants des quatre régions du sud du Maroc suivent leurs études dans cette université, soit le taux le plus élève au niveau national. Parmi les recommandations adoptées figurent, outre la généralisation de l'enseignement, le développement d'une formation professionnelle adoptée aux besoins économiques de la région et l'appui à l'émergence d'un pôle universitaire digne du potentiel de la région. S'agissant du secteur de la santé, le conseil recommande une mise à niveau des hôpitaux et dispensaires, en particulier dans les zones reculées et appelle à la création d'un centre hospitalier universitaire pour résorber les carences en termes de l'offre de santé. Autre entrave au développement de la région soulevée lors de cette session avec force à trait aux déficiences du secteur de l'habitat et de l'urbanisme. Les récentes tensions sociales provoquées par le foisonnement de constructions anarchiques et insalubres dans nombre de quartiers de la région traduisent l'ampleur du problème, rappelle-t-on à cet égard. Outre les appels à la fermeté pour parer à la violation des lois de l'urbanisme et aux diverses formes de spéculation et de fraudes, l'accent a été particulièrement mis sur la nécessité de favoriser les projets d'habitat social, accélérer la mise à jours des plans d'aménagement, faciliter les procédures de construction et les adapter aux contraintes du milieu rural et créer des nouvelles Agences urbaines pour répondre rapidement aux demandes d'autorisation de construire dans une région très étendue. Pour le conseil régional, rattraper le retard dans ces secteurs vitaux est pour le moins indispensable pour ne pas hypothéquer le développement de la région et affecter sa compétitivité. SOURCE WEB Par MAP Le Matin