Les TO abordent 2012 dans le flou Certains d’eux n’y ont pas survécu
Eprouvés en 2011 par le printemps arabe ou encore l’attentat de Marrakech Printemps arabe, attentat de Marrakech, crise liée au tsunami japonais… Autant d’événements qui laissent les tour-opérateurs (TO) français éprouvés en 2011. Mais ils espèrent «un mieux» l’année prochaine. Pour le moment, c’est presque le flou total et les professionnels naviguent à vue. Il existe trop de paramètres qui ne sont pas encore cernés. Auprès des TO, le Maroc est en baisse de 25 à 30% et la plupart des voyagistes n’ont pas su anticiper les mutations de leur secteur (cf. www.leconomiste.com, du mardi 20 décembre). Le printemps arabe a même enfoncé le clou. Avec la reprise des troubles en Egypte fin novembre, liés aux élections, la petite embellie remarquée dans les réservations de septembre-octobre s’est vite dissipée, selon les professionnels. Le secteur va aussi mal en Tunisie, qui selon le Ceto, a perdu en 2011 sa place de destination numéro 1 des Français au profit du Maroc. Globalement, la chute des destinations en Egypte, au pays du jasmin et au Maroc a fortement pesé sur les TO français, très actifs sur ces créneaux, avec jusqu’à 60% de recul pour certains. Des tour-opérateurs n’y ont pas survécu, comme le petit Sun Marin, né en 2010 et spécialiste du bassin méditerranéen, notamment de la Tunisie et de l’Egypte, qui vient d’être placé en liquidation judiciaire. D’autres, comme Nouvelles Frontières/Marmara (groupe TUI Travel) et Thomas Cook France, ont des comptes dans le rouge en 2011 et ont des raisons de s’inquiéter pour 2012. Après des résultats annuels bas, Nouvelles Frontières fusionnera en janvier avec Marmara, Tourinter et Aventuria pour assurer sa survie, avec pour conséquence environ 400 suppressions de postes. Le britannique Thomas Cook a, lui, perdu plus de 600 millions d’euros cette année et sa branche française est l’une des plus touchées par la crise. Quant à Fram spécialiste du Maghreb (50% de son activité) et de la moyenne gamme, il a perdu 5,6 millions d’euros en 2010 et le bilan 2011 s’annonce mauvais. Pour sauver la mise, les ventes pour l’été 2012 démarrent en ce moment à coup de promotions avec des réductions pour ceux qui réservent très tôt. SOURCE WEB Par F. Z. T. avec AFP