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Dixième session ordinaire sur l'emploi des jeunes

Dixième session ordinaire sur l'emploi des jeunes

Le Conseil économique et social présente le rapport Le rapport propose 10 mesures phares pour la promotion de l'emploi. Publié le : 23.12.2011 | 18h20 Après dix mois de travail sur une thématique, on ne peut plus importante, le Conseil économique et social vient de remettre sa première feuille de route concernant la question de l'emploi des jeunes au Maroc. Ce rapport présenté à la presse vendredi dernier à Rabat a été adopté par les membres du Conseil jeudi 22 décembre lors de la tenue de sa dixième session ordinaire. Une session qui a connu la présentation également d'un rapport sur la conjoncture économique, sociale et environnemental ainsi que l'approbation du plan d'action et du budget du Conseil pour l'année 2012. Le rapport, qui dresse un état des lieux général de la situation de l'emploi des jeunes au Maroc, propose 10 mesures phares pour la promotion de l'emploi. D'après Mohammed Titna Alaoui, président de la commission des affaires de la formation, de l'emploi et des politiques sectorielles, ces mesures sont proposées pour apporter des réponses qui, même si elles sont partielles, peuvent aider à redonner confiance à de nombreux jeunes. Parmi ces actions, l'on retient celle ayant trait à l'amélioration de la gouvernance du dispositif de promotion de l'emploi et le développement des services d'intermédiation. L'équipe de Chakib Benmoussa, président du CES, propose dans le cadre de cette action une restructuration complète de l'ANAPEC. Une restructuration qui visera à permettre à cette institution de jouer son rôle d'agence d'exécution déconcentrée en partenariat avec des acteurs privés ou associatifs et de renforcer ses services d'intermédiation sur le marché du travail. D'après M. Alaoui, il sera important aussi de créer un Conseil national de l'emploi, présidé par le premier ministre et dont les décisions seront mises en œuvre par le ministre de l'Emploi. Autre mesure proposée par le rapport : la promotion de l'auto-emploi et la création d'entreprises à travers la promotion de la toute petite entreprise par une structure dédiée et son parrainage pour accompagner son développement. Le rapport met l'accent dans ce sens sur l'importance de créer des pépinières d'entreprises pour faciliter l'incubation des TPE. D'après M. Alaoui, l'emploi des jeunes reste une question complexe et nécessite des réformes structurelles sur le long terme qui soient en relation avec la dynamique du secteur privé et le modèle de croissance économique. Ainsi, ces réformes doivent reposer sur l'adéquation du système d'enseignement et de formation avec le monde du travail ainsi que sur la régionalisation des politiques de l'emploi. «Il ne sera plus question de limiter l'âge d'accès à la formation à 24 ou 26 ans. Il faudra ouvrir les portes d'inscription dans les facultés et les établissements d'enseignement supérieur à tout citoyen voulant continuer ses études. Il sera important aussi d'annuler l'ancienneté des diplômes et de régler définitivement la question d'équivalence des diplômes délivrés par les établissements privés à travers une reconnaissance automatique de tous les diplômes délivrés par les institutions reconnues et autorisées par l'État», affirme M. Tatni. Pour atteindre cet objectif, le conseil recommande donc une mobilisation de l'ensemble des composantes du pays pour relever ce défi et le lancement d'un programme volontariste de grande envergure pour la promotion de l'emploi. Les autres mesures contenues dans le rapport concernent la régulation du marché du travail, l'action sur l'offre et la demande d'emploi et l'ajustement de la réglementation. En effet, le Conseil préconise la mise en place d'un contrat d'utilité publique et sociale pour aider à l'insertion des jeunes tout en développant la dimension civique, parallèlement aux contrats de premier emploi et d'insertion professionnelle déjà en vigueur. D'après le rapport, l'amélioration de l'employabilité des jeunes devra être recherchée à travers le renforcement des formations à finalité professionnelle de courte durée et le développement des modules de formation linguistique, comportementale et entrepreneuriale, ainsi que la multiplication des passerelles entre le monde de la formation et l'entreprise (formations alternées, apprentissages, stages). Enfin, le dispositif réglementaire devrait être amélioré pour inciter à la création d'emplois décents dans certains secteurs. Il est important de souligner que lors de la tenue de sa session, la commission permanente chargée de l'analyse de la conjoncture a présenté son rapport sur la conjoncture économique, sociale et environnementale. Ce rapport met en évidence l'existence de fragilités structurelles de l'économie nationale, notamment la faible compétitivité, le déséquilibre du commerce extérieur, l'insuffisante création d'emplois et le déficit budgétaire. SOURCE WEB Par Yousra Amrani | LE MATIN