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TOURISME MAROC AGADIR TENTE DE DÉFENDRE SES MARQUES UN FONDS RÉGIONAL POUR SOUTENIR LES HÔTELIERS

TOURISME MAROC     AGADIR TENTE DE DÉFENDRE SES MARQUES  UN FONDS RÉGIONAL POUR SOUTENIR LES HÔTELIERS

PARC D’EXPOSITION, PALAIS DES CONGRÈS,... INFRASTRUCTURES NÉCESSAIRES CHERCHENT FINANCEMENT
PROPRETÉ, SIGNALÉTIQUE, TOILETTES PUBLIQUES...

Trop longtemps axée sur ses atouts naturels, et sur un produit ayant du mal à se renouveler, la destination Agadir est en perte de vitesse, mais pas que pour ces raisons. La désaffection des touristes est aussi due à la crainte liée à la mauvaise conjoncture dans les pays arabo-musulmans
C’est sans surprise aucune que la fréquentation touristique à Agadir poursuit sa tendance baissière. En effet, les statistiques pour les arrivées et nuitées pour le mois d’avril enregistrent respectivement moins 7% et moins 8,85%, selon le Centre régional de tourisme (CRT) d’Agadir. «Les résultats sont mauvais et ils le resteront pendant quelque temps encore  puisqu’il n’y a pas de visibilité», estiment les professionnels. Il est vrai que la conjoncture dans le monde arabo-musulman ne favorise pas le tourisme. Même si la situation sécuritaire est stable au Maroc, la plupart des touristes préfèrent rester dans leur zone de confort et se tournent vers des pays européens pour passer leurs vacances.
La deuxième raison est liée au produit lui-même. Non seulement la destination est essoufflée mais en plus les prix ne sont pas assez attractifs pour attirer les touristes. Le tarif pour un hôtel dans le chef-lieu du Souss est équivalent à celui de deux hôtels en Egypte, rappellent les opérateurs. Ainsi, et chiffres à l’appui, la fréquentation touristique dans la région n’affichera pas de meilleurs scores que l’année dernière à la même période. Elle a même tendance à empirer puisque les réservations pour les mois à venir sont très timides. Pour les professionnels locaux, il s’agit de gérer la crise pour que son impact soit le plus minime possible. La prise de conscience est, aujourd’hui, générale. Chacun doit défendre la marque Agadir pour l’empêcher de couler. Unanimes autour de la question, les opérateurs assurent un suivi  régulier avec les administrations concernées, «ce qui commence à donner du concret», avance Salaheddine Benhammane, président du CRT d’Agadir. En effet, la Région Souss Massa vient de signer une convention avec le CRT pour une subvention de 18 millions de DH sur trois ans, triplant le montant initial. En plus de la sensibilisation, d’autres actions doivent être menées pour mettre en place impérativement des infrastructures complémentaires. Notamment, un parc d’exposition et un palais des congrès, ce qui demande des moyens colossaux qu’il faudra dégager de l’administration centrale. En attendant de lancer les grands projets structurants, il s’agit d’assurer la propreté de la ville, l’animation, mettre en place une signalétique, des toilettes publiques, maîtriser le flux de vendeurs ambulants et de squatteurs de l’espace public en ville… Sur la promenade, les loueurs de bicyclette se multiplient. Il aurait fallu réserver des sentiers pour les cyclistes pour ne pas déranger les promeneurs. Tout en organisant des points précis pour la location avec un cahier des charges à respecter.
La plage qui s’étend à perte de vue n’est pas optimisée non plus. «Je suis étonnée qu’il n’y ait pas de chiringuito (restaurant de plage) à Agadir, comme sur la Méditerranée», avance Elisabeth Halgrain, propriétaire du Riad Villa Blanche. «Ces plages privées pourraient valoriser le bord de mer et générer une économie conséquente», a-t-elle ajouté. Bien sûr, il faudra le faire dans le respect d’un cahier des charges avec des clauses bien ficelées, pour qu’il y ait une harmonie et pour éviter tout dépassement.
Coup de pouce
Pour les hôteliers désireux de rénover leur produit, la région mettra en place un fonds de 600 millions de DH à intérêt très réduit. Avec la possibilité de les accompagner via un cabinet d’études très pointu pour le redéploiement de leur produit sur les prochains 10 ans, est-il indiqué du côté du CRT. La Région est en train de travailler sur ce projet avec le ministère de tutelle. Mais ce fonds est tributaire de la loi de finances de l’année prochaine. Aux responsables de retrousser les manches et travailler sur le dossier.
21 Mai 2015
SOURCE WEB Par Fatiha NAKHLI L’ECONOMISTE

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