Tourisme: Les opérateurs resserrent les rangs
Rapprochement entre la FNT et l’Association nationale des investisseurs (Anit) Un nouveau modèle d'organisation bientôt annoncé Ali Ghannam, (à gauche) président de la Fédération nationale du tourisme Fouad Chraïbi, (à droite) président de l’Association nationale des investisseurs touristiques (Anit) La création de l’Association nationale des investisseurs touristiques (ANIT) avait généré des tensions dans le secteur du tourisme. Aujourd’hui, le rapprochement avec la FNT éclipse le bras de fer L’histoire d’amour entre la Fédération nationale du tourisme (FNT) et l’Association nationale des investisseurs touristiques (Anit) est un secret de Polichinelle. Après une période de tension, les deux institutions ont amorcé un rapprochement. Contactée par L’Economiste, la direction de la FNT confirme que «plusieurs réunions de travail ont été organisées dans le cadre de commissions dédiées. Les résultats seront rendus publics lors d’une sortie médiatique qui sera organisée très bientôt». Les représentants des deux institutions ont tenu une nouvelle réunion samedi 3 décembre à Marrakech. S’achemine-t-on vers une fusion entre les deux structures ou une intégration de l’Anit à l’instar des autres fédérations métiers, telles que la Fédération nationale des agences de voyages (FNAVM) ou encore la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH)? La seconde hypothèse semble plus probable. En tout cas, le schéma final n’est pas encore arrêté, du moins la FNT ne veut pas encore se prononcer sur la question. «Nous sommes en train d’examiner l’ensemble des règles d’organisation possibles avant de mettre en place un schéma de gouvernance et de gestion clair», explique-t-on auprès de la Fédération. L’on se souvient d’une période de tension, née au lendemain de la création de l’Anit. Une association regroupant des professionnels de l’investissement touristique, qui réclamait, outre l’adhésion à la CGEM, un droit de cité dans l’élaboration de la Vision 2020 du tourisme. Ce que lui contestait la FNT. Toujours est-il que la hache de guerre entre les deux structures semble avoir été maintenant enterrée. Les opérateurs du tourisme veulent resserrer leurs rangs. Lors du dernier conseil d’administration et de l’assemblée générale de la FNT, Ali Ghannam a déclaré que la priorité de son mandat était de fédérer l’ensemble des opérateurs du tourisme. Une commission ad hoc, chargée de la restructuration, a d’ailleurs été mise en place. «Aujourd’hui, une profonde réflexion est conduite afin de déboucher sur le meilleur scénario pour la représentation et la gouvernance de la profession. L’objectif étant d’aboutir à la représentation de toutes les sensibilités et métiers du tourisme», explique une source proche de la Fédération, qui regroupe déjà plus de 2.500 opérateurs. Les fiançailles entre la FNT et l’Anit ont également une dimension régionale. En effet, la FNT, qui est en pleine restructuration, devrait adapter son organisation au projet de régionalisation avancée, qui ne tardera pas à être mis en œuvre. Pour l’heure, les concertations se poursuivent et l’on se refuse de parler de désaccords du côté de la FNT, préférant plutôt parler de «débats». Les discussions ne porteraient plus que sur de menus détails. Un accord serait bientôt annoncé par les deux institutions. SOURCE WEB Par Hassan EL ARIF L’Economiste