Agadir Tourisme Octobre 2011
L’activité toujours en baisse Le CRT cache ses chiffres Black-out sur les statistiques du mois d’octobre Selon des hôteliers, la baisse des arrivées et des nuitées en octobre dernier auraient atteint respectivement 10 et 15% environ comparativement à octobre 2010 Mais à quoi joue donc le Conseil régional du tourisme d’Agadir? Difficile d’avoir les chiffres de l’activité du mois d’octobre auprès de l’instance. C’est le black-out total sur le nombre des arrivées et des nuitées enregistrées dans la station balnéaire durant le mois d'octobre. De fait, L’Economiste, pour avoir parlé à travers plusieurs articles de la baisse de l’activité de la destination touristique par rapport à des années de référence telle 2007, est écarté depuis plusieurs mois de toutes les réunions et manifestations organisées par le Conseil régional du tourisme (CRT). L’instance refuserait-elle aujourd’hui la transparence? Certes l’activité est en baisse et le CRT veut positiver. Mais le fait de ne pas communiquer les chiffres de la station est-il la solution? On sait que la demande des touristes pour le produit Agadir est en ce moment en baisse. Et cela, les tour-opérateurs (TO), qui font et défont le tourisme à l’échelle mondiale, le savent bien, même sans avoir en main les chiffres recueillis dans la station balnéaire. Les TO sont aussi conscients que la baisse de l’activité est due aujourd’hui plus à des éléments exogènes qu’endogènes. En effet, le printemps arabe et l’attentat de Marrakech ont eu des retombées très négatives sur la destination dont l’activité touristique était, il faut le reconnaître, en pleine courbe ascendante en début d’année. Selon plusieurs hôteliers contactés, qui ont bien voulu communiquer malgré le black-out du CRT, le recul des arrivées aurait atteint au mois d’octobre dernier 10% environ par rapport à octobre 2010. Pour les nuitées, la chute serait de près de 15% comparativement à la même période l’an dernier. Le taux d’occupation moyen de la station balnéaire serait de près de 50% contre 59% en octobre l’an dernier. Mais les professionnels restent optimistes. Avec un climat ensoleillé toute l’année et une proximité géographique de l’Europe, le produit Agadir restera une valeur sûre. Son développement repose cependant sur la mise à niveau d’une partie de son parc hôtelier et le renforcement de la promotion régionale. Il est nécessaire aussi d’investir dans la mise en place de connexions aériennes directes, point à point, pour mieux relier la station balnéaire à ses marchés émetteurs. Et pour cela, il est important de trouver des subventions. SOURCE WEB Par Malika ALAMI L’Economiste