Rallye Maroc Classic, 22e édition Jbel Bani et Tizi N’bachkoum au menu de l’étape marathon
La 5e et plus longue étape du Rallye Maroc Classic - Route du cœur a vu les concurrents quitter l’Anti-Atlas pour Ouarzazate, longeant le Jbel Bani avec ses oueds et palmeraies. Une journée qui a connu trois abandons en raison des ennuis mécaniques. Les Espagnols Cerezo - sur Jaguar XK 140 - dominent toujours le classement. Ils sont suivis des Belges Guistelink/David au volant de la Mercedes Benz 3.5.
Les mécaniciens du Rallye Maroc Classic nous le confiaient tout juste mercredi : «chaque année, à l’arrivée à Ouarzazate, on se retrouve avec deux ou trois pannes sévères». Ce constat allait être vérifié 24 h plus tard, puisqu’ils ont été trois équipages à rentrer à la capitale du cinéma marocain sans leurs bolides, placés dans le camion-plateau. Il s’agit de deux Ford Mustang (l’une appartenant à l’équipage américano-russe de Margarita Rudyak et Vera Antonova, l’autre aux Marocains Reda Mezyane Belafkih et Zineb Chemao) et la Porsche 911 des Belges Courtens (3e au classement) qui a pris feu lors de la dernière liaison. Il faut dire que cette cinquième étape n’a pas été de tout repos, avec 500 km reliant Tafraout à Ouarzazate dans des conditions climatiques variant entre un froid glacial en altitude et une chaleur suffocante sur les plaines. Le périple de jeudi a démarré de Tafraout avec une liaison passant par Tata et menant vers Azgour, arène de la première spéciale (16 km).
Les pilotes traversaient ensuite l’imposant Jbel Bani, barrière séparant le Haut et l’Anti-Atlas du désert marocain, avant de poursuivre l’aventure vers Foum Zguid, Alougoum et Foum El Oued où s’est déroulée la seconde épreuve de régularité routière (13 km). La dernière spéciale invitait la trentaine d’équipages à reprendre de l’altitude, à Tizi N’Bachkoum (16,40 km). Pour la première fois depuis l’entame de cette 22e édition, le classement général est resté inchangé après les 3 ERR de la journée, avec les Espagnols Cerezo (Jaguar XK 140 DHC, la plus ancienne du rallye : 1954) sur le fauteuil de leader, suivis de très près par Carlos Guistelink et Lieven David (Belgique) sur Merced Benz Coupé 3.5 (1969).
Les sinistrés du jour, Damien et Émilie Courtens (Porsche 911 2.7) conservent quand même leur 3e position, car leur moteur n’a pris feu qu’après la dernière spéciale. Le premier Marocain sur le tableau est le tenant du titre Mohamed Touhlali et son coéquipier Olivier Verger (8e place), suivis de Kamil et Ilda El Kholti (14e place). Avec plus d’une dizaine d’équipages additionnels sur la ligne de départ de la 6e étape, le Rallye Maroc Classic disputera sa 6e étape vendredi entre Ouarzazate et Marrakech, en passant par l’impressionnant col du Tizi N’Tichka et ses 2.260 m d’altitude.
Questions à Salim Bekkari, vice-président de la Fédération marocaine des voitures d’époque : «La passion des classiques de père en fils»
Vous en êtes à combien de participations au Rallye Maroc Classic ?
C’est la troisième, après celles de 2012 et 2013, mais celle-là me tient particulièrement à cœur puisque c’est la première fois que je participe aux côtés de mon père (Omar Bekkari), lui, qui signe cette année sa 15e apparition. C’est une compétition qui s’est imposée dans le milieu des collectionneurs depuis la moitié des années 90 et c’est une belle vitrine pour le Maroc. Il est de notre rôle de défendre les couleurs du pays et de démontrer qu’il a aussi de très belles voitures à exhiber.
Vous êtes également le vice-président de la Fédération marocaine de voitures d’époque. Pouvez-vous nous présenter cette entité et ses objectifs ?
Absolument. Nous sommes plus d’une centaine de membres, appartenant à 12 clubs du Royaume, à œuvrer dans cette fédération. Notre objectif ultime est de conserver notre patrimoine culturel relatif aux véhicules de collection. Nous avons eu plusieurs entrevues avec la direction du ministère du Transport pour éclaircir plusieurs volets et lois jadis floues.
Nous avons aussi obtenu une exonération de vignette et la création d’une commission technique. On organise aussi le mini-rallye du Souss et celui des Citroën.
Ces actions sont toutes importantes pour entretenir ce legs. Nous éprouvons toujours des difficultés administratives relatives à la lenteur des procédures, mais nous travaillons toujours avec le ministère pour obtenir des facilités concernant les formalités et la passation des cartes grises.
Parlez-nous un peu de votre collection familiale…
C’est une collection cosmopolite, qui compte des bolides comme la Mercedes Benz 300 SL, la Roadster de 1957, une Cadillac Eldorado et une Facel Vega ayant appartenu à feu Mohammed V, la Jaguar Type-E de 1962…
C’est surtout des allemandes, les italiennes et les anglaises.
20 mars 2015 - 19h12
SOURCE WEB Par Youssef Moutamïne, LE MATIN
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