Gouvernance environnementale Les institutions de recherches appelées à jouer un rôle central

«Une gestion saine et optimale des affaires locales passe par l'intégration de l'aspect environnemental dans les projets de développement», a estimé Houdaifa Ameziane président de l'UAE de Tétouan. Ph : DR
Les institutions de recherches sont appelées aujourd'hui, plus que jamais, à jouer un rôle central dans la gouvernance environnementale locale et nationale, a affirmé, samedi à Tanger, le président de l'Université Abdelmalek Essaâdi (UAE) de Tétouan, Houdaifa Ameziane.
Intervenant lors d'un séminaire-débat, sous le thème «Pour une bonne pratique de la gouvernance environnementale dans la gestion locale», Houdaifa Ameziane a assuré que l'environnement constitue un axe de recherche prioritaire pour l'Université, en raison de l'impact écologique important des projets structurants lancés durant ces dernières années dans la région de Tanger-Tétouan, qui font d'elle le 2e pôle économique du pays, soulignant le rôle important que devraient jouer les universités pour développer les compétences nécessaires dans le domaine environnemental, accompagner le processus de planification stratégique aux niveaux local et national et assurer une adéquation avec les besoins actuels et émergents en la matière.
Dans ce contexte, l'universitaire a fait savoir que cette rencontre scientifique constitue une occasion offerte aux universitaires et aux acteurs locaux pour débattre du rôle des institutions de recherches dans la planification stratégique au niveau de la région de Tanger-Tétouan, et identifier les besoins en compétences pour adapter les recherches universitaires et accompagner le développement local, estimant qu'«une gestion saine et optimale des affaires locales passe par l'intégration de l'aspect environnemental dans les projets de développement».
Il a, toutefois, relevé qu'il existe un besoin de compétences et de l'expertise locale en matière d'intégration environnementale et des risques climatiques dans la planification territoriale, une faible valorisation des résultats de la recherche, un déficit en matière de connaissance des écosystèmes et des services éco systémiques, ainsi qu'une insuffisance en matière d'innovation dans le domaine de technologies durables, soulignant la nécessité de mettre en place de programmes de recherches, booster le savoir-faire de l'expertise locale et d'apporter l'assistance technique et scientifique nécessaire aux programmes territoriaux de gestion de l'environnement et de développement durable.
Pour sa part, le chef du service régional de l'environnement au ministère délégué chargé de l'environnement, Lhoussain Khidour, a souligné que cette rencontre, s'inscrit dans le cadre de la politique d'appui à l'intégration de la dimension environnementale dans la planification stratégique nationale en général, et celle locale en particulier, se veut une opportunité dédiée aux universitaires pour présenter leurs plans de recherches et aux institutionnels pour exposer les programmes nationaux concernant le développement durable, en relation avec la nouvelle loi cadre sur l'environnement et le développement durable, afin de déterminer les axes de recherche qui répondent aux besoins des collectivités locales.
Le responsable a ainsi mis l'accent sur le rôle central des travaux scientifiques dans la planification stratégique des plans de développement et la réalisation d'une gouvernance locale intégrée, tout en intégrant la dimension environnementale dans la gestion des affaires locales.
De son côté, le directeur de l'Observatoire de l'environnement et du développement durable de la région de Tanger-Tétouan, Khalid Temsamani, a estimé que l'université devrait jouer un rôle de premier plan dans l'élaboration d'une nouvelle vision concernant les compétences nécessaires pour répondre aux besoins du secteur environnemental et créer davantage d'emplois, et ce à travers la présentation de nouvelles formations spécialisées dans le domaine de l'économie verte, du tourisme écologique et de l'assainissement liquide, visant à accompagner les stratégies nationales et locales.
«L'université devrait, outre sa mission de formation des compétences, jouer un rôle dans l'élaboration d'une politique nationale de développement de l'enseignement supérieur pour trouver des solutions aux problématiques liées à la promotion environnementale aux niveaux régional et national», a-t-il précisé, notant que cette rencontre vise à déboucher sur un projet commun entre les institutions de recherches et le ministère délégué chargé de l'environnement, et ce à travers une approche de concertation.
Au menu de cette rencontre figuraient des ateliers sur les projets et actions des facultés relevant de l'université, visant à améliorer la gouvernance environnementale et des offres de formations et de recherches d'appui au processus de planification stratégique environnementale au niveau de la région, outre la présentation des besoins des collectivités locales en matière de compétences.
Cette rencontre, organisée à l'initiative du ministère délégué chargé de l'environnement, s'est déroulée en présence des doyens des facultés de la région de Tanger-Tétouan, des représentants des services extérieurs et des collectivités locales, ainsi que des personnalités de la société civile.
22 février 2015 –
SOURCE WEB Par MAP LE MATIN
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