TOURISME Les investisseurs touristiques cherchent à développer les équipements d’animation
En se concentrant sur l’offre des activités de loisirs, le secteur pourrait améliorer plusieurs indicateurs. Le séminaire de l’ANIT veut ouvrir le débat avec la présence de plusieurs experts.
La question de l’investissement touristique au Maroc refait surface à l’initiative
de l’Association nationale des
investisseurs touristiques (ANIT) qui organise, mardi 25 novembre, en
partenariat avec l’Agence de
développement touristique de la France, Atout-France, un séminaire sur la
thématique «Animations et loisirs : clés
de la rentabilité de l’investissement touristique». «Il est primordial de
mettre en place une véritable expérience client, avec une multitude
d’équipements d’animation et de loisirs qui permettront de compléter l’offre
touristique marocaine et de la rendre attractive et compétitive par rapport aux
destinations concurrentes», explique Leïla
Haddaoui, présidente de l’ANIT, qui représente 15% de la capacité litière
actuelle. Musées, parcs d’exposition, clubs nautiques, parcs d’attraction, la
multiplication des équipements de loisirs aurait rapidement un impact sur le
taux d’occupation des établissements touristiques, sur la durée de séjour, le
taux de retour, l’attractivité de la destination ou encore la grille tarifaire.
En réunissant experts nationaux et internationaux, l’ANIT veut ouvrir le débat
et promouvoir l’investissement touristique dans ce segment.
Pour discuter de l’état des lieux des équipements de loisirs au Maroc, seront
notamment présents lors de ce séminaire les dirigeants de Terres d’Amanar et
d’Evolution 2, spécialiste français des activités outdoor présent à Marrakech.
Le foncier et le flou du cadre juridique restent des obstacles majeurs
Si le Maroc ne part pas de zéro en la matière, il est certain que beaucoup reste à faire, notamment du côté des destinations non matures, telles que Fès, Meknès, Casablanca ou Tanger. Plus de 1000 sites touristiques avaient initialement été identifiés pour être mis en valeur, très peu l’ont effectivement été. «Investir dans l’animation et les loisirs ne nécessite pas toujours de mobiliser de lourdes enveloppes», poursuit Mme Haddaoui. Nombreux sont pourtant les investisseurs pour qui la question du foncier ou le flou du cadre juridique restent des obstacles majeurs. Le secteur a également bien compris que les finances publiques seraient complexes à mobiliser. Même s’il réclame un effort du côté de la fiscalité, d’autres outils peuvent être mis en place rapidement pour doper l’investissement touristique. La promotion et la vente de ces activités de loisirs existantes, notamment les musées ou sites historiques, à l’image de sites de Volubilis ou Lixus, mériteraient bien un peu d’effort. Atout-France, enfin, présentera notamment les différents types de partenariats possibles dans l’investissement. «En matière de montage, les projets ne sont jamais portés par le secteur privé seul, ou le secteur public seul, mais toujours dans le cadre de partenariats public-privé. A nous de créer cette ingénierie», conclut Mme Haddaoui.
23 Novembre 2014
SOURCE WEB Par Anne-Sophie Martin. La Vie éco
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