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MBARKA BOUAIDA AU CLUB DE L’ECONOMISTE RELATIONS AVEC PARIS, LA BALLE EST DANS LE CAMP FRANÇAIS

MBARKA BOUAIDA AU CLUB DE L’ECONOMISTE  RELATIONS AVEC PARIS, LA BALLE EST DANS LE CAMP FRANÇAIS

«L’idée classique d’avoir un seul partenaire est dépassée. Nous devons diversifier nos relations pour les étendre à la Russie, la Chine, au Japon et aux pays d’Afrique. Nous avons également besoin d’équilibrer nos rapports au sein du Conseil de sécurité», souligne Mbarka Bouaida, ministre délégué aux Affaires étrangères, invitée au Club de L’Economiste (Ph. Khalifa)
Elle a été en première ligne dans la gestion des incidents et de la tempête qui a secoué les relations maroco-françaises.  La ministre déléguée aux Affaires étrangères estime que c’est à Paris d’apporter une solution structurelle afin d’éviter à l’avenir ce type de problème.  Avec l’Algérie, rien de bien nouveau, dit-elle,  car les relations se sont encore refroidies plus que le passé.
TOUT le monde est fixé: le Maroc fait bel et bien partie de la coalition internationale de lutte conte Daesh. L’affirmation est de Mbarka Bouaida, invitée au Club de l’Economiste.
Pour la ministre déléguée aux Affaires étrangères, «Rabat ne peut qu’adhérer à toute solution destinée à combattre le terrorisme». Toutefois,  les contours de cette coalition ne sont pas tout à fait précisés. «Nous avons été contactés pour en faire partie et nous avons donné notre accord de principe. Maintenant, il faudra voir comment tout cela sera concrétisé et quel serait notre contribution».
Pour l’heure, même la stratégie de combat contre Daesh au niveau international n’est pas encore claire. Mais Rabat est disposé à apporter son savoir-faire au niveau humanitaire, sécuritaire et des échanges d’informations. En tout cas, les idées de Mbarka Bouaida sont bien, calées: «pour traiter le terrorisme, il y a deux façons de faire», dit-elle. La première, la voie  militaire, consiste à éradiquer, par la force, ce phénomène dans une région.
La deuxième invite à réfléchir sur les causes des menaces terroristes pour traiter les problèmes socio-économiques et politiques. «Alors, il faudra trouver des solutions dans un modèle intégré d’actions politiques, économiques et sociales», précise la ministre. Dans cette approche, «le Maroc a une belle histoire à raconter», soutient elle. Et pour convaincre, elle donne l’exemple de la Libye qui ne dispose d’aucune visibilité. Alors que d’autres proposaient le désarmement des Libyens et l’organisation des élections et un gouvernement, le Maroc joue une autre musique. Depuis le début, il pousse vers l’organisation d’une réconciliation nationale, «la seule voie pour rétablir la confiance». S’il n’y a pas de dialogue interne, il est impossible de parler de désarmement ou d’un Etat. Nous sommes très sollicités pour expliquer l’expérience marocaine de l’Instance équité et réconciliation », révèle  la ministre.
Sur les relations avec la France, officiellement, c’est le statut-quo. Mais dans les coulisses, une équipe bilatérale travaille pour trouver une solution de fonds. La révision de tous les accords et conventions entre le Maroc et la France pour clarifier nombre de zones d’ombre est acquise.
Paris a donné son feu vert mais des problèmes internes retardent ce processus. En fait, la tension entre les deux pays depuis la tentative d’interpellation de Abdellatif Hammouchi, patron de la DST, qui était en déplacement en France pour une réunion dans le cadre de la coopération sécuritaire, n’est pas retombée. D’autres incidents sont venus jeter l’huile sur le feu comme le traitement infligé au ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar, fouillé au corps lors de son passage à  Charles de Gaulle à Paris.
Aujourd’hui, les exigences du Maroc sont claires: «nous ne pouvons reprendre la coopération sécuritaire entre les deux pays tant que l’autorité marocaine n’est pas protégée». En tout cas, malgré la tension qui dure depuis plusieurs mois, Mbarka Bouaida reste optimiste. Elle est persuadée que toutes ces turbulences seront dépassées. Mais, reste que la balle est dans le camp français, rappelle t-elle.
Régionalisation très attendue
SUR le Sahara, Mbarka Bouaida est catégorique: «la communauté internationale doit prendre conscience de la nécessité de trouver une solution durable. Cette situation ne peut plus durer». En attendant, le Maroc est sur ses terres, dans une situation confortable. Aujourd’hui, à la veille des élections, la priorité est de travailler les provinces du Sud. Cela va déboucher sur la régionalisation avancée qui est d’ailleurs très attendue également dans le Sud, note la ministre également originaire de ces régions. Par la suite, il va falloir  mettre en place le modèle de développement économique proposé par le Conseil économique, social et environnemental. «Nous sommes dans une dynamique constructive».
24 Novembre 2014
SOURCE WEB Par Mohamed CHAOUI L’ECONOMISTE

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