Clôture du forum MeDays Quinze recommandations pour promouvoir la stabilité et le développement dans le monde
Le Forum a connu le participation d'illustres personnalités.
Agissant pour promouvoir le dialogue international et participer à résoudre les problématiques sécuritaires, politiques, économiques, sociales, environnementales…, le forum international MeDays, rendez-vous annuel organisé par l’Institut Amadeus, a pris fin en adoptant la déclaration de Tanger (la septième déclaration du genre) renfermant une quinzaine de recommandations. Le forum a réuni, du 12 au 16 novembre, des leaders venant des différents continents qui ont échangé et discuté de différents thèmes relatifs aux affrontements qui semblent sans issue au Moyen-Orient, les conflits qui prennent une forme nouvelle en Afrique, les vieux antagonismes qui se réveillent et les menaces qui se font de plus en plus globales. Ils ont essayé d’apporter des réponses et de proposer des attitudes à adopter face aux questions qui se posent. Quelle place pour la paix et l’harmonie ? Qui de la crise humanitaire, géopolitique, environnementale, ou économique décrochera la première place vers un point de non-retour ? Quel ordre trouver dans ce chaos ? Ce sont là les questions à travers lesquelles les animateurs des MeDays ont interpellé les décideurs politiques, militaires et économiques ainsi que les experts prenant part à ce débat.
Il faut le rappeler, les participants ont relevé que le Maroc se positionnait comme un leader régional en matière de lutte contre le terrorisme. L’expérience marocaine s’appuie sur une approche réaliste et des politiques efficaces, menées sous la conduite de S.M. le Roi Mohamed VI, et qui se veulent globales, cohérentes, optimistes et structurelles. Le Maroc, ont-ils admis, est convaincu qu’il ne peut y avoir de sécurité, de paix et de stabilité sans le triptyque : sécurité, développement humain équitable et inclusif et promotion des valeurs culturelles et religieuses authentiques. Cependant, la contribution du Maroc n’est viable que par un engagement individuel et collectif des États et doit se faire dans un esprit constructif, loin de tous calculs politiques, ont-ils souligné.
Par ailleurs, les travaux des MeDays ont mis le «monde arabe» au cœur des discussions de cette année. Les participants ont salué la transition démocratique de pays comme la Tunisie, et débattu des pistes de solutions pour mettre fin aux conflits tribaux et religieux qui ravagent des pays comme la Libye. En effet, trois ans après l’intervention internationale de l’OTAN et la chute du régime de Kadhafi, le pays est confronté à une alarmante situation de chaos sécuritaire et à l’effondrement de toutes les structures étatiques. Une grande partie des recommandations adoptées ont porté sur cette question ainsi que sur le conflit israélo-palestinien.
Une deuxième partie a été consacrée à la gouvernance au sein des institutions internationales, notamment le Conseil de sécurité de l’ONU et la structure du G20. La dernière partie des recommandations a focalisé sur l’importance du développement socioéconomique. Il s’agit tout particulièrement de généraliser l’accès à l’énergie en Afrique en insistant sur l’expérience du Maroc en matière d’électrification (l’exemple du PERG, Programme d'électrification rurale global) en Afrique. Ainsi, en prenant en compte les positions et les propositions des leaders invités à enrichir les travaux de ce mini-sommet, le forum MeDays a émis les 15 recommandations visant à répondre aux nombreux défis socioéconomiques, politiques et sécuritaires auxquels fait face aujourd’hui le monde.
Recommandations
Recommandations sur la crise libyenne :
• Nous appelons à réunir en urgence à La Mecque, sous l’égide du Serviteur des Lieux saints, l’ensemble des acteurs de la crise libyenne, rejetant toute forme de terrorisme, en vue de conduire un processus de réconciliation nationale inclusif, réunissant toutes les forces vives de la Nation autour d’un projet politique commun.
• Nous encourageons l’ONU, et le Représentant spécial du SG, Bernardino Léon Gross, à poursuivre leurs efforts pour rappeler les parties en conflit à leurs devoirs humanitaires et les conduire à entamer des négociations pérennes et durables.
• Nous invitons la Communauté internationale à envisager la solution à la crise libyenne dans son cadre régional naturel, à savoir ses espaces maghrébin et sahélien. Le CEN-SAD et l'UMA devraient être davantage impliqués pour la mise en œuvre d’une solution pérenne de la crise libyenne. Les initiatives solitaires et les tentatives d’exclusion sont contreproductives, voire dangereuses à l'avenir, pour l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.
• Nous rappelons la nécessité de mettre en œuvre au Sahel un
mécanisme de consultation et d'échange d'informations ainsi qu’un mécanisme
d'alerte précoce pour lutter efficacement contre la porosité des frontières aux
trafics en tous genres (drogue, armes et êtres humains).
• Cette démarche, comme proposé dans la Déclaration de Tanger 2013, doit
évoluer vers un dialogue de concertation récurrent et sectoriel 5+5 (Maghreb +
Sahel), à l’image du format de discussion en Méditerranée occidentale.
Recommandations sur le conflit israélo-palestinien :
• Il est fondamental de pouvoir profiter de la large sympathie internationale actuelle en faveur de la cause palestinienne, pour relancer le processus visant à la solution des deux États viables dans les frontières de 1967. Aujourd’hui, il n’existe pas (ou plus) de plan de paix et les interlocuteurs semblent être inconciliables.
• Nous appuyons le consensus qui émerge au sein de la Communauté internationale, qui consiste à admettre que le Processus de paix ne peut être réellement relancé de manière crédible que si des sanctions sont prises à l’encontre d’Israël.
• Nous devons, œuvrer sans relâche à la reconnaissance de l’État de la Palestine par davantage de pays et à son élévation au statut d'État membre de l'ONU.
• Enfin, le conflit israélo-palestinien ne saurait être résolu sans, en amont, la consolidation de la réconciliation Fatah-Hamas.
Recommandations sur la gouvernance au sein des institutions
internationales :
• Nous appelons à l’élargissement du G20 à 5 représentants non permanents élus
pour un mandat de deux ans par le G77, coalition formée de 132 pays en
développement.
• Il est nécessaire de mettre en place les outils d’une meilleure coordination
diplomatique entre les pays du Sud, afin de peser avec plus de force et
d’efficacité.
• Nous rappelons l’urgence de la réforme au Conseil de sécurité de l’ONU afin d’assurer plus de représentativité des nouvelles puissances régionales et pas seulement les pays victorieux de la Deuxième Guerre mondiale.
Recommandations pour le développement socioéconomique :
• Nous encourageons l’intégration économique régionale, notamment sur le continent africain, à travers à la mise en œuvre de stratégies sectorielles et territoriales intégrées.
• Nous appelons au renforcement de la libre circulation et de la
mobilité entre les pays européens et africains, en priorité les étudiants, les
chercheurs, les entreprises, les acteurs de la société civile et de la culture,
pour renforcer le co développement et le capital humain.
• Nous proposons la mise en œuvre d’un projet phare à travers un partenariat
pour l’accès à l’énergie en Afrique. Le continent présente d’importantes
carences en énergie et particulièrement en matière d’électricité. Fort de son
expérience et de son modèle de partenariat public-privé, le Maroc peut faire
valoir son expertise en matière d’électrification (PERG) en Afrique.
Ce projet permettra le développement de nouvelles capacités, propres et fossiles, pour sécuriser l’alimentation des villes et l’électrification rurale. Il pourra, à terme, permettre de créer un marché d’électricité régional unifié et durable, à travers l’interconnexion des réseaux électriques européens et marocains aux réseaux ouest-africains. L’objectif étant d’assurer aux États un approvisionnement électrique fiable à coûts compétitifs.
16 novembre 2014 –
SOURCE WEB Par Brahim Mokhliss, LE MATIN
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