Casablanca A hue et à dia

En attendait les fameuses sociétés de développement local (SDL) sur des chantiers d’ingénierie de la gouvernance. Elles seront mobilisées en guise de pompiers, pour des sujets plus opérationnels, comme la gestion directe des abattoirs... faute de délégataires!

On annonçait une amélioration des opérations de collecte des déchets, un nouveau matériel roulant. On a finalement droit aux mêmes camions-benne délabrés, aux poubelles mal ramassées ou, avec un brin d’incivisme,  éventrées... A Casablanca, difficile de dissiper  cette impression d’improvisation dans une ville qui a une forte exigence de service public. Une métropole, laquelle, dans ses ambitions de grandeur, pense à Barcelone mais a du mal à se réveiller du cauchemar de Calcutta.  Sur ce visage contrasté, il y aura ceux qui ne verront que ce tramway, cette marina qui annoncent des bonheurs de vivre quand d’autres continueront de pester contre l’absence d’une vraie  politique pour le transport et  la circulation, la connectivité entre les espaces économiques et/ou de vie,  le dossier bouillant des ordures, l’assainissement, l’aménagement des espaces verts, de culture et de loisirs...En réalité, si la ville a un grand défaut, c’est celui de son organisation politico-administrative compliquée et souvent incontrôlable. Les communes n’ont pas de visions. Elles parent au plus pressé et tentent de compenser. Les actions sont alors concentrées sur l’hyper visible ou les dossiers  portés par l’humeur de l’opinion publique lorsque les habitants aimeraient surtout que les appétits immobiliers se doublent d’un intérêt pour les réformes de fond. Pour combler les déficits, l’Etat est obligé, à chaque fois, de jouer aux associations de bienfaisance là où c’est normalement à la gestion locale de prendre ses responsabilités. Comment soigner cette stratégie à hue et à dia?

11 Septembre 2014_SOURCE WEB Par L’ECONOMISTE EDITORIAL

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