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Sahara marocain Le gouvernement et la Parlement coordonnent leurs actions pour déjouer les manœuvres des ennemis du Royaume

Sahara marocain   Le gouvernement et la Parlement coordonnent leurs actions pour déjouer les manœuvres des ennemis du Royaume

M. Mezouar a réitéré encore une fois la position du Maroc qui rejette toute solution en dehors de l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine.

L’heure est à l’intensification de la coordination entre le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et le Parlement autour de la première cause nationale. Lors de son intervention devant la réunion conjointe des commissions des affaires étrangères des deux Chambres du Parlement, jeudi dernier, le chef de la diplomatie marocaine, Salah Eddine Mezouar a souligné la nécessité de l’implication de tous les acteurs dans la défense de l’intégrité territoriale du Royaume au niveau international afin de faire de 2015 une année importante pour la cause de l'unité nationale. Il a relevé la nécessité d’œuvrer sur plusieurs fronts, à commencer par le front national, afin de renforcer la crédibilité du discours marocain. L’idée, selon le responsable gouvernemental, est de «limiter au maximum les réactions et de multiplier les initiatives afin de déjouer les manœuvres des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume». C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet de création d’une commission mixte réunissant le ministère des Affaires étrangères et le Parlement qui sera supervisée par la ministre déléguée aux Affaires étrangères, Mbarka Bouaïda. Très attendue par les parlementaires, cette commission aura pour mission de définir une feuille de route avec des objectifs précis et opérationnels. «Il faut élaborer un plan d’action impliquant la diplomatie officielle et la diplomatie parallèle. Les acteurs de la société civile doivent être associés à ce processus en définissant une action commune et bien organisée», a souligné à plusieurs reprises le ministre des Affaires étrangères.Les parlementaires ont abondé dans le même sens. À ce titre, le président du groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement, Abdellah Bouanou, a souligné que jusque-là, le rôle du Parlement restait limité à la défense de l’intégrité territoriale, en dépit des efforts déployés de part et d’autre. Il a appelé à l’élaboration d’une stratégie claire pour la diplomatie parallèle. Même son de cloche chez le président du groupe fédéral à la Chambre des conseillers, Mohamed Daidâa : «Il est nécessaire de définir la mission de tous les acteurs concernés : le gouvernement, le Parlement, la société civile et les médias. L’objectif est de véhiculer des messages ciblés et de bien marketer le plan d’autonomie dans les provinces du Sud.»

Pour sa part, la présidente du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité à la Chambre des représentants, Milouda Hazeb, a signalé que la stratégie escomptée devait être bâtie en premier lieu sur l’évaluation des actions déjà entreprises par le gouvernement, le Parlement et la société civile. L’évaluation de l’échange de visites entre familles sahraouies s’impose également, de l’avis de cette députée pamiste.Certains parlementaires ont appelé à mettre la communauté internationale devant le fait accompli en appliquant le plan d’autonomie dans les provinces du Sud. D’autres ont souligné la nécessité d’orienter l’action vers les pays africains, surtout ceux qui ont retiré leur reconnaissance de la pseudo-Rasd.

Le processus politique

Tout en rappelant les principales étapes du processus politique qui a démarré en 2007, M. Mezouar a réitéré encore une fois la position du Maroc qui rejette toute solution en dehors de l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine. Après 13 rounds de négociations, aucun progrès n'a été enregistré à cause du manque d'une implication sérieuse de l'Algérie dans les négociations, selon M. Mezouar. Il a rappelé la nouvelle approche de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies portant sur des visites en tant que mécanisme de travail et sur la solution consensuelle comme objectif de la médiation ainsi que sur des rencontres bilatérales axées sur les éléments consensuels. C’est dans ce cadre que se sont inscrites les deux visites dans la région de l'envoyé personnel en octobre 2013 et en février 2014. Le responsable gouvernemental a aussi évoqué le rapport de l'ONU de 2014 le qualifiant de «déséquilibré» et contenant des «dérives dangereuses concernant les éléments du conflit et le mutisme fait autour de la responsabilité de l'Algérie dans ce dossier». Le rapport établi des échéances irréalistes pour entreprendre une opération d'évaluation du processus politique devant le Conseil de sécurité en avril 2015. La réaction du Maroc a été immédiate. M. Mezouar a rappelé que lors de l'entretien téléphonique, en avril dernier, entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, le Souverain avait attiré l'attention sur l'impératif de préserver les paramètres de négociations tels qu'ils sont définis par le Conseil de sécurité, et la nécessité de sauvegarder le cadre et les modalités actuels de l'implication de l'ONU et d'éviter les approches partiales ainsi que les options périlleuses. «Le message adressé par le Souverain au SG de l'ONU a réitéré également l'engagement constant du Maroc pour parvenir à une solution politique définitive à ce différend régional, dans le cadre de la souveraineté marocaine», a souligné M. Mezouar.S’agissant de la décision de l'Union africaine (UA) de désigner un prétendu «envoyé spécial» pour le dossier du Sahara marocain, le chef de la diplomatie a indiqué que le processus de recherche d'une solution politique définitive à ce différend régional était du ressort exclusif de l'ONU. Il a souligné que le délégué permanent du Maroc auprès des Nations unies à New York a adressé une lettre au secrétaire général de l'ONU, dénonçant cette manœuvre et exprimant le rejet total du Maroc de toute ingérence de l'Union africaine dans la gestion de ce dossier. Ainsi, le prétendu «envoyé spécial» n'a été reçu qu'à des niveaux administratifs de moindre importance (États-Unis, France et Royaume-Uni), tandis que la Chine n'a pas encore donné son accord pour sa réception. 

11 juillet 2014_SOURCE WEB Par Jihane Gattioui, LE MATIN

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