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LE DIFFICILE PARI DU RAMADAN! LES HÔTELIERS CONTINUENT D’Y CROIRE, REVOIENT LES FORMULES ET CONCOCTENT DES PACKAGES

LE DIFFICILE PARI DU RAMADAN!  LES HÔTELIERS CONTINUENT D’Y CROIRE, REVOIENT LES FORMULES ET CONCOCTENT DES PACKAGES

MAIS LA DEMANDE, INFLUENCÉE AUSSI PAR LE CALENDRIER DES EXAMENS, RESTE TIMIDE

Bien que les hôteliers mettent en place des packages attractifs pendant le Ramadan, il est très difficile d’installer une véritable offre touristique, car ce rendez-vous est mobile.  

DEPUIS trois ans, c’est devenu un casse-tête pour les professionnels du tourisme. Le début de la saison estivale coïncide avec le ramadan et chaque année, c’est la même question: comment attirer la clientèle marocaine en période du Ramadan dans les hôtels? Certains professionnels ne s’en cachent plus: Ramadan en été, disent-ils, est une mauvaise affaire pour le secteur. Cet hôtelier confie clairement que «Ramadan est synonyme d’assèchement d’une manière très forte sur le marché local et d’une manière variable sur les marchés leaders européens, notamment français où l’impact est plus ressenti». Cela n’empêche pas quelques hôteliers de concocter des offres et des packages adaptés avec séjour+ftour+soirée à l’hôtel en plus d’une gratuité pour les enfants. C’est le cas de l’Eden Andalou qui programme des packages qui incluent même les navettes pour les tarawihs ou encore le Palm Plaza qui a mis en place une offre complète avec repas, réduction aux Spa, animation pour les enfants et des ftours ouverts aux clients non résidents à partir de 180 DH. Les hôtels de luxe s’y mettent aussi offrant des gratuités ou des réductions à l’instar du Foor Seasons. Malgré ces initiatives, les opérateurs de Marrakech n’arrivent pas à transformer Ramadan en un mois «attractif». La demande du tourisme interne qui représente le premier marché de Marrakech reste très timide. Les touristes nationaux, qui habituellement permettent de maintenir l’activité en juillet, attendent les résultats de leurs enfants de la deuxième session et puis préfèrent rester chez eux durant le mois saint. «Il faut du temps pour pouvoir installer dans l’esprit du consommateur marocain la possibilité de voyager en Ramadan à l’instar de ce qu’il fait désormais pendant les fêtes religieuses», estime Lahcen Zemat, hôtelier de Marrakech. Si certains professionnels souhaitent un plan qui permettrait d’adapter l’offre touristique durant le mois de Ramadan à l’instar de ce qui se fait en Turquie, par exemple, pour d’autres professionnels, il est difficile d’envisager et d’installer un plan d’action vu la mobilité du mois sacré. L’an prochain, le Ramadan va être à cheval sur les mois de juin et juillet. Ce qui risque même de compliquer la tâche pour les organisateurs des festivals qui se tiennent en cette période. Hormis le marché domestique qui n’est pas de la partie, les autres marchés émetteurs ne se bousculent pas non plus. En revanche, les perspectives pour le mois d’août sont aussi excellentes pour les clubs et les établissements en all inclusif ainsi que pour les appart/hôtels. Un seul mot d’ordre pour les professionnels du secteur: convaincre les clients de Marrakech qu’une fois passée la rupture du jeûne, ils retrouveront les soirées à l’ambiance unique. Les réservations vont bon train et les prix seront bien évidemment revus à la hausse vu la demande sur ce mois d’août.

11 Juillet 2014_Badra BERRISSOULE

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