Violences envers domestiques à Casablanca

Maroc - Employées de maison : Le système reste profondément déséquilibré. Les mécanismes de protection sont encore trop faibles, les lois parfois inapplicables et les travailleuses elles-mêmes souvent privées d’information. Tant que ce déséquilibre perdurera, les Khadija du Maroc continueront d’avancer dans l’ombre, seules face à un système qui abuse de leur silence.
À Casablanca, Khadija, une femme de ménage de 40 ans, livre un témoignage bouleversant sur les violences qu’elle subit dans son travail domestique : mépris, harcèlement sexuel, chantage, isolement. Elle dénonce un système profondément inégal où, pour garder un emploi, elle est parfois contrainte de subir des avances sexuelles ou des humiliations de la part de ses employeurs, hommes comme femmes.
Son récit met en lumière une réalité vécue par de nombreuses travailleuses domestiques au Maroc, souvent piégées par la précarité et privées de recours. Elles sont parfois enfermées, contrôlées, et traitées comme de simples outils de service.
Face à ce constat alarmant, l’association Tahadi pour l’Égalité et la Citoyenneté (ATEC) agit sur le terrain en organisant des rencontres de sensibilisation et en mettant en place des cellules d’écoute et d’accompagnement psychologique. L’organisation milite également pour une réforme de la loi 19-12 encadrant le travail domestique, afin d’y inclure explicitement le harcèlement sexuel comme infraction, et pour une meilleure application de la loi 103-13 sur les violences faites aux femmes.
Mais malgré ces efforts, les mécanismes de protection restent faibles, les travailleuses mal informées, et la justice difficilement accessible. Tant que ces déséquilibres structurels subsisteront, de nombreuses femmes comme Khadija continueront de subir en silence.
Le 07/07/2025
Source web par : le360
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