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G20 au Cap : tensions commerciales et crise de la dette au cœur des débats

G20 au Cap : tensions commerciales et crise de la dette au cœur des débats

Un mois après l’investiture de Donald Trump, les ministres des Finances du G20 se réunissent au Cap, en l'absence du représentant américain. Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud, met en garde contre les menaces pesant sur la croissance mondiale, notamment l’érosion du multilatéralisme et l’impact des politiques protectionnistes des États-Unis.

Le multilatéralisme en péril face aux tensions commerciales

Mercredi, en ouverture du sommet, Cyril Ramaphosa a alerté sur les dangers liés au repli des grandes puissances :

« L’érosion du multilatéralisme pose une menace pour la croissance et la stabilité mondiales. »

Cette rencontre des ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales du G20 survient alors que Washington multiplie les hausses de droits de douane, alimentant les craintes d’une guerre commerciale. L'absence du secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, renforce ces inquiétudes, bien que le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, soit présent.

L'Afrique du Sud, première nation africaine à présider le G20, redoute notamment les répercussions sur l’AGOA, accord commercial clé entre les États-Unis et le continent, ainsi que sur le financement américain du partenariat pour une transition énergétique juste (JETP).

Dette et climat : des priorités menacées par la géopolitique

L’Afrique du Sud souhaitait mettre en avant des enjeux majeurs comme la croissance inclusive et l’innovation financière pour soulager les pays en développement, mais la politique commerciale américaine détourne l’attention.

Le président sud-africain a insisté sur l’urgence d’un soutien international face à la crise climatique :

« Les dirigeants africains constatent des inondations inédites détruisant routes, écoles et hôpitaux. Sans aide extérieure, reconstruire impose un fardeau de dette insoutenable. »

La dette extérieure des pays en développement a atteint un record de 1.400 milliards de dollars en 2023, selon l’UNDP. Dix-sept États consacrent désormais plus de 20% de leurs revenus publics au paiement des intérêts, un niveau critique menaçant leur stabilité économique.

Alors que les absences américaines planent sur le sommet, l’Afrique du Sud appelle à un ordre économique mondial plus équitable. Reste à voir si le G20 parviendra à surmonter les divisions et à répondre aux défis globaux.

Le 28/02/2025

Rédaction de lanouvelletribune

 

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