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Sahara : Staffan de Mistura relance l'option d'autonomie marocaine face à l'impasse de la partition proposée par l'Algérie

Sahara : Staffan de Mistura relance l'option d'autonomie marocaine face à l'impasse de la partition proposée par l'Algérie

Lors d’un briefing confidentiel, Staffan de Mistura, l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, a sondé le Maroc et le front Polisario sur la possibilité de partager le territoire, une solution déjà rejetée par Rabat en 2002. Cette proposition, autrefois soufflée par l’Algérie sous Bouteflika, a été remise sur la table par De Mistura avant qu'il ne se tourne finalement vers l'option de l'autonomie sous souveraineté marocaine, solution qu’il souhaite approfondir.

Le 16 octobre, De Mistura a présenté un document de huit pages devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Celui-ci révèle des constats amers sur l'impasse du processus, notamment l'absence de perspectives pour les populations séquestrées à Tindouf et les tensions militaires croissantes provoquées par le Polisario. Toutefois, le point central de son discours réside dans les solutions envisagées pour résoudre le conflit.

Une partition déjà rejetée par le Maroc

La première proposition de De Mistura, bien qu’elle soit surprenante, n’est pas nouvelle. Il a évoqué, à titre d’essai, la possibilité de réactiver l’idée de partition du Sahara, une option déjà rejetée fermement par le Maroc. Cette idée avait été introduite en 2002 par l’Algérie de Bouteflika lors de négociations menées par James Baker, prédécesseur de De Mistura. Cependant, la position marocaine est restée inchangée : l’intégrité territoriale du Royaume est non négociable et indivisible.

De Mistura rappelle les propos du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, affirmant que l’autonomie est le seul cadre acceptable pour les négociations à venir, un processus qui devra inclure le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie.

Une autonomie marocaine à approfondir

Face à l'échec de l'option de partition, l’émissaire onusien revient à la proposition d’autonomie marocaine, largement saluée par la communauté internationale et reconnue comme une solution sérieuse et crédible. De Mistura insiste sur la nécessité de fournir plus de détails concrets sur cette initiative marocaine de 2007, affirmant que le moment est venu d’explorer ses modalités pratiques. Il cite également des exemples internationaux réussis de régimes d'autonomie, comme ceux de l'Écosse et du Groenland.

L’Algérie, une partie prenante qui se dit « non concernée »

Le rôle central de l'Algérie dans ce conflit est de nouveau mis en lumière. Bien que le régime algérien soutienne, finance et arme le Polisario, il continue de se déclarer "non concerné" par le conflit. De Mistura souligne cette contradiction dans son rapport, soulignant que l'Algérie, malgré sa participation active, refuse de se considérer comme partie prenante.

L’émissaire onusien espère une reprise des tables rondes en avril 2025, avec la participation de toutes les parties, y compris l’Algérie. Cependant, si aucun progrès significatif n’est réalisé d’ici là, De Mistura envisage de suggérer au Secrétaire général de réévaluer le rôle de l’ONU dans ce processus, soulignant que les six prochains mois seront cruciaux pour déterminer l'avenir des négociations sur le Sahara.

Le 17/10/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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