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Archéologie : du nouveau sous les pyramides

Archéologie : du nouveau sous les pyramides

Les fouilles archéologiques se poursuivent près des pyramides en Egypte, Ola El Aguizy égyptologue et professeure émérite à l’université du Caire nous raconte les trésors récemment retrouvés dans la Vallée des Rois.

La chaine National Géographic propose une série documentaire en huit épisodes : une équipe internationale d’archéologues fouille et trouve parfois des trésors perdus de la Vallée des Rois.

Les découvertes de tombeaux

Les fouilles effectuées par l’égyptologue et professeure à l’université du Caire, Ola El Aguizy, se trouvent tout près de la pyramide de la IIIème dynastie, du roi Djoser à Saqquarah et de celle du roi Ounas de la Vème dynastie. Ce site archéologique appartient à l’époque du seconde Empire.

« Ce n’est pas la première fois qu’on retrouve des tombes datant du nouvel Empire et surtout de la XVIIIème et du début de la XIXème dynastie. Notre travail continue les fouilles hollandaises, anglaises et italiennes dont la tombe la plus connue est celle du général Horemheb. Au nord de ce site, nous retrouvons des tombes datant de l’époque ramesside et plus spécialement de l’époque du roi Ramsès II. »

D’après Ola El Aguizy, selon le niveau de fouille dans le sable, les archéologues trouvent des murs en place avec des scènes picturales et des inscriptions de textes importants à étudier ; c'est un art de l’époque ramesside. Les tombes sont entièrement construites en brique crue, une base pour ses blocs en calcaire. Les archéologues trouvent parfois des fragments dans les déblais sans savoir de quel mur ils sont originaires. Ainsi un travail de regroupement des textes, des scènes est nécessaire afin de reconstruire la tombe.

« Les tombes sont très intéressantes car elles sont assez grandes et prennent le style d’une tombe temple, elles ont plusieurs cours, un sanctuaire du côté ouest où se déroulent tous les rituels divins. Il y a toujours la représentation du propriétaire de la tombe, de sa femme qui entre dans la tombe et qui se dirige vers l’ouest car c’est là où ils vont mourir. Il y a également des scènes d’offrandes, des scènes du Jugement dernier dessinés sur les murs. L’an dernier on a retrouvé une tombe spéciale car les murs de son éventuelle première cours étaient décorés de scènes sur des bases de plâtre dessinées avec de très belles couleurs. C’était nouveau pour nous car d’habitude on trouve les tombes dans les sanctuaires ouest. »

En plus de ces différentes pièces qui composent le tombeau, il y a la salle appelée « hypostyle » ou « péristyle » composée de piliers djed en forme carrée, représentant le dieu Osiris, du Jugement dernier, du monde des morts. Ces piliers, d’après Ola El Aguizy, servent à hausser et relier le monde des morts avec le monde de la vie et représentent le cycle entre la vie et la mort.

Au XIXème siècle, il y a encore quelques fragments et quelques vestiges de ces tombes qui apparaissaient à la surface donc les archéologues ont su qu’il y avait des tombes à cet endroit.

« Beaucoup de savants, égyptologues ou explorateurs français, suisses, et de toutes les nationalités ayant visité le site, ont pris ce qu’il pouvait prendre et les ont mis dans les musées. »

« C'est toujours un très beau sentiment quand on trouve la première pierre. »

Le 10/01/2022

Source web par : France culture

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