Agriculture Des dégâts et des inquiétudes, mais la saison n'est pas encore compromise
Les secteurs qui recourent massivement à l’irrigation, comme l’agrumiculture, ne paniquent pas encore.
Le Haut Commissariat au Plan (HCP) évoque déjà, dans sa dernière note de conjoncture de janvier 2014, les effets des retards des pluies sur la croissance. Il souligne ainsi que les perspectives de croissance pour le premier trimestre 2014 seraient, dans l’ensemble, moins bonnes que l’année précédente. Car la faiblesse des précipitations qui a marqué le démarrage de la campagne agricole 2013-2104 aurait entraîné une réduction des superficies emblavées des cultures précoces. Les performances de la production végétale seraient, ainsi, en dessous de celles réalisées au cours de la campagne précédente. De la sorte, analyse le HCP, même sous l’hypothèse de conditions climatiques hivernales plus favorables, la valeur ajoutée agricole afficherait une baisse d’environ 3,9%, au premier trimestre 2014.
Par ailleurs, sur l'ensemble de l'année, le Centre marocain de conjoncture prévoit une baisse de 20% de la production des quatre principales céréales (blé dur et tendre, orge et maïs). Cette inquiétude est partagée par les premiers concernés, les agriculteurs. Ces derniers estiment que le déficit pluviométrique aura des conséquences défavorables sur la production agricole. Ceci concerne principalement les petits agriculteurs et même les grands qui recourent à l’irrigation. Pour la première catégorie, les conséquences de la rareté de pluies enregistrées depuis le début de l’actuelle campagne agricole commencent à se faire sentir. Les herbes et pâtures ne sont pas au niveau souhaité. «Même avec le retour des pluies, la production ne sera pas aussi bonne que l’année dernière», soulignent des agriculteurs que nous avons contactés. Ce qui a déjà pour résultat un manque des aliments pour le bétail. Du coup, les prix du foin ou du son de blé ont pratiquement doublé. Cela dit, les dégâts sont moins graves, jusqu’à présent, pour les agriculteurs qui recourent à l’irrigation. Car ils profitent des réserves des barrages qui restent importantes grâce à la pluviométrie des deux dernières années.
Ainsi, des secteurs qui recourent massivement à l’irrigation, comme l’agrumiculture, ne paniquent pas encore. Cependant, les agriculteurs de certaines zones qui utilisent les eaux des puits commencent à s’inquiéter. Et pour cause, si la pluie n’est pas au rendez-vous, les nappes phréatiques qui alimentent les puits vont se tarir. Ce qui va se traduire par des coûts supplémentaires pour ces agriculteurs qui seront obligés de creuser des puits plus profonds pour trouver de l’eau. Face à cette situation, les agriculteurs commencent déjà à parler des subventions que l’État accorde pour soutenir les cultivateurs victimes de la sécheresse. Alors que d’autres estiment qu’ils n’ont pas à paniquer puisqu’ils sont couverts par des assurances dans de pareilles situations.
14 janvier 2014 –SOURCE WEB Par Brahim Mokhliss, LE MATIN
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