Zephyr S : un record du monde d'altitude pour le drone stratosphérique d’Airbus
Il porte de mieux en mieux son appellation de « pseudolite », la contraction de pseudo et satellite. Après avoir réalisé des records de durée de vol de 26 jours, le Zephyr S d'Airbus s'est élevé à une altitude de 23.915 mètres, dans le ciel de l'Arizona (États-Unis). Pour l'avionneur, il s'agissait de réaliser les derniers vols d'essai de l'aéronef afin qu'il puisse obtenir son statut d'appareil opérationnel. Avec ses ailes de 28 mètres d'envergure et une masse de 75 kg, dont 24 kg de batteries chargées par de vastes panneaux solaires positionnés sur ses ailes, il peut transporter une charge utile de 5 kg.
Lors des essais, le drone stratosphérique solaire-électrique a donc pu évoluer selon plusieurs configurations avec des charges utiles différentes, tester ses systèmes optiques, sa manœuvrabilité dans la stratosphère et ses capacités à s'aligner précisément sur des points situés au sol. Ces vols ont également permis d'obtenir l'approbation de l'Agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) pour pouvoir voler dans l'espace aérien du territoire. Cette validation est importante car, pour se placer au-dessus du trafic aérien commercial, le drone doit pouvoir le traverser en mode semi-autonome.
Il peut remplacer les satellites
Les essais furent également l'occasion d'éprouver comme charge utile un système Opaz. Cet équipement est conçu par Airbus pour réaliser des missions d'observation de la Terre à partir de la stratosphère. Avec ses grands capteurs électro-optiques (18 cm) et infrarouges (70 cm), l'appareil délivre des images et vidéos précises de la Planète. En tout, au cours de ses essais, Zephyr S aura volé durant 2.435 heures dans la stratosphère. Lors de ses derniers vols, le drone a tenu en l'air pendant 18 jours, pour cumuler 887 heures de vol. Les tests se sont achevés il y a un mois.
Selon la charge utile qu'il héberge, l'appareil peut être dédié à de nombreuses applications. Il est ainsi capable de couvrir de vastes zones géographiques en téléphonie mobile. Selon Airbus, il pourrait d'ailleurs remplacer l'équivalent de 250 antennes cellulaires. Il est aussi capable d'assurer des missions de surveillance de l'environnement et des frontières. Il intéresse particulièrement les militaires et notamment le ministère britannique de la Défense qui est d'ailleurs son principal client. Ce dernier envisage le Zephyr S comme un remplaçant de liaisons satellite perdues afin de maintenir opérationnels ses réseaux de communication et de surveillance.
Ce drone stratosphérique solaire-électrique peut remplacer les satellites en exécutant des missions de surveillance de l'environnement.
Le 15 octobre 2021
Source web Par : futura-sciences
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