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Exploration pétrolière et gazière Le Maroc dans les radars des compagnies russes

Exploration pétrolière et gazière Le Maroc dans les radars des compagnies russes

Les hommes d’affaires russes et marocains ont dressé un premier bilan, le 1er décembre, au siège de l’Association marocaine des exportateurs.

Les compagnies pétrolières russes lorgnent le marché de l’exploration pétrolière et gazière marocain. En marge du forum d’affaires maroco-russe, qui s’est tenu du 1er au 4 décembre à Casablanca, plusieurs rencontres ont eu lieu pour positionner les entreprises russes dans les projets d’exploration pétrolière au Maroc. C'est ainsi que Amina Benkhadra, DG de l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), a reçu des membres de la délégation russe ainsi que Ivan Popov, directeur de la société 

Geo Elektronika, et Yury Moiseev, conseiller du président de la société énergétique RAO UES Engineering. Benkhadra a discuté avec les Russes des possibilités de coopération dans la recherche des hydrocarbures aussi bien conventionnels que non conventionnels. «Les sociétés ont exprimé leur intérêt pour le secteur pétrolier, notamment pour fournir des prestations et améliorer le rendement des puits de forage», nous déclare l’Onhym. Actuellement, le marché de l’exploration au Maroc ne compte qu’une seule compagnie russe, IES Irkoutsken Ergostoroy.

Pour sa part, Abdelkader Amara, ministre de l’Énergie et des mines, a reçu à Rabat l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Maroc, Valery Vorobiev, accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires russes, notamment le DG de l’entreprise Inter Rao Ingénierie, spécialisée dans la gestion des projets de construction des ouvrages pour l’énergie. «La coopération russe dans le domaine de la prospection et l’exploration pétrolière et gazière représente, pour nous, un grand intérêt. Le Maroc vise à développer cette activité en élargissant le nombre d’investisseurs», a déclaré Amara. 

Par ailleurs, est annoncée la création d’une division dédiée à l’énergie au sein du comité d’affaires maroco-russe. De même, il est proposé une convention entre l’Asmex (Association marocaine des exportateurs) et une entreprise russe qui représentera l’association marocaine en Russie, notamment pour le volet énergétique.

Pour rappel, le forum d’affaires qui vient de s'achever est considéré comme le plus important entre Moscou et Rabat, puisqu’il comptait plus de quarante entreprises de trente secteurs différents. La dernière visite d’une délégation russe au Maroc remonte à deux ans. À l’issue des quatre jours de rencontres, les hommes d’affaires russes et marocains ont dressé un premier bilan le 4 décembre au siège de l’Asmex. L'occasion également de signer deux mémorandums d’entente, l’un entre la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Rabat et celle de la région de Lipetsk, et l'autre entre l’Asmex et le Conseil des muftis de Russie. L’objectif est de booster les échanges commerciaux bilatéraux, notamment sur la niche du halal qui compte 1,5 milliard de consommateurs dans le monde. Sur ce dernier point, une réunion est prévue entre l’Asmex et la division normalisation de l’Institut marocain de normalisation (Imanor). Objectif : «mettre en place un plan d’action à court terme pour la normalisation des produits halal», selon Najib Mikou, DG de Maroc Taswiq et du Club Halal Export.

Aujourd’hui, les échanges commerciaux entre les deux pays représentent l’équivalent de 2,5 milliards de dollars, nous déclare Viacheslav Khrulev, chef de la Mission économique auprès de l’ambassade de Russie au Maroc. «Le Maroc exporte l’équivalent de 500 millions de dollars et importe pour plus de 2 milliards. Plus de la moitié des produits importés par le Maroc sont des produits énergétiques et du pétrole. Le Maroc exporte surtout les agrumes, le textile et le métal», nous précise Khrulev. Toutefois, «il existe un manque d’informations criant par rapport au marché marocain. Le Maroc est mieux classé que la Russie dans le climat des affaires sur plusieurs volets. Il n’est pas spécialisé que dans les agrumes et le textile. Les plus grands avionneurs mondiaux fabriquent des composants ici au Maroc, sans parler du développement fulgurant du secteur industriel automobile. Il faut redoubler d’efforts pour communiquer autour de ces potentialités encore méconnues des Russes», suggère Khrulev. D'ailleurs, Maroc Export, co-organisateur de ce forum d’affaires, planche avec l'Asmex sur un programme devant assurer une meilleure présence des entreprises marocaines aux différents salons et foires organisés en Russie. Plusieurs visites et missions de délégations entre les deux pays seraient également dans le pipe, selon Maroc Export. 


Hassan Sentissi El Idrissi 

président de l’Asmex

«Le travail commence maintenant !»

Le Matin : Quel bilan faites-vous du forum d’affaires maroco-russe ?

Hassan Sentissi El Idrissi : Le bilan est très positif, dans la mesure où en l’espace de quatre jours, on a passé en revue pratiquement tous les secteurs représentés. La délégation est très importante et se compose de 42 personnes, représentant 30 secteurs. Ils sont tous des acheteurs potentiels. Vous savez, le travail commence maintenant et c’est aux entreprises marocaines de réagir. Pour notre part, nous allons servir de plateforme de mise en contact entre les entreprises des deux pays.

Est-ce que la connexion aérienne et maritime est suffisante pour booster les échanges commerciaux bilatéraux ?

Il y a une ligne entre Agadir et Saint-Pétersbourg pour le transport maritime à raison d’une fois par semaine. 

On est en train de réfléchir avec les autorités compétentes pour ajouter une autre ligne de manière à assurer 2 dessertes par semaine. Pour le transport aérien, il existe déjà une ligne entre Casablanca et Moscou. Cette ligne est desservie par la Royal Air Maroc à raison de 3 vols par semaine. En fonction des flux, RAM est prête à doubler ces dessertes hebdomadaires pour les porter à 6 par semaine. Je pense que le problème ne se situe pas à ce niveau, mais plutôt au niveau de l’octroi des visas pour les Marocains. Les Russes viennent au Maroc sans visa, alors que cela n’est pas valable pour notamment les hommes d’affaires marocains. C’est un problème que j’ai soulevé depuis trois ans.

On m’a promis qu’il sera réglé prochainement.

5 décembre 2013 –

SOURCE WEB Par Mohamed Amine Hafidi, LE MATIN

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