#MAROC_CORONA _ ET_LA QUESTION_DE_RAMADAN_2021: Des déclarations s'imposent !

Ramadan approche et avec cette perspective, les questionnements et interrogations se font de plus en plus nombreux au sein de la population, relayés par les réseaux sociaux et la presse.
Ramadan, comme chacun sait, est un mois particulier, fait de piété et de jeûne, certes, mais aussi de rencontres familiales, de sorties nocturnes, de stations au café et, bien évidemment, de présence massive aux Tarawih, particulièrement prisés par nos concitoyens.
L’an passé, confinement oblige du fait de la première vague de la pandémie, le mois de Ramadan avait été réduit à sa plus simple expression collective et les Marocaines et Marocaines avaient été contraints à une observance de ses prescriptions vraiment minimale.
Cela se reproduira-t-il cette année dans moins d’un mois ?
Jusqu’à présent, officiellement du moins, rien n’indique quelle sera la décision des autorités et les plus optimistes se raccrochent à des déclarations du ministre de la Santé, M. Aït Taleb, devant les caméras de 2M, indiquant, il y a plusieurs mois déjà , que les restrictions seraient levées pour le mois de jeûne, grâce aux avancées de la campagne de vaccination anti-Covid.
Mais ces déclarations ne sont certainement plus valables et en tout cas personne, chez les autorités publiques, ne s’est avancé à les réitérer au cours des semaines écoulées.
Par contre, les « signaux négatifs » ne manquent pas, qui indiquent que les responsables étatiques, sont toujours soucieux de préserver la santé de tous les citoyens et de stopper l’éventuelle progression de variants dans notre pays alors que la présence de ceux-ci, anglais et brésiliens, a été signalée, en petit nombre pour l’instant.
C’est ainsi que les restrictions imposées aux déplacements inter urbains et régionaux n’ont pas été levées, le couvre-feu maintenu et la fermeture avancée des cafés et restaurants prorogée.
Le Maroc a fermé ses frontières aux voyageurs de trente-deux pays, ce qui pose de nouveau l’angoissant problème de centaines de nos concitoyens bloqués à l’étranger.
La visibilité sur l’avenir est très réduite parce que le renouvellement de ces mesures est fait tous les quinze jours, ce qui, objectivement, n’a d’autre effet que d’installer nos compatriotes dans une situation d’instabilité psychique et psychologique permanentes, sans que cela n’inquiète un tant soit peu les responsables de la santé des citoyens.
Par ailleurs, la campagne de vaccination, pour la première dose du moins, a très fortement ralenti du fait des retards intervenus dans la livraison des vaccins Astra Zeneca et Sinopharm tandis que le Spoutnik V et le Johnson and Johnson en sont au stade de la précommande.
Objectivement donc, ces retards, qui ne sont pas le fait des responsables nationaux en charge de l’approvisionnement, obèrent fortement la promesse d’une levée des restrictions diverses pour le mois de Ramadan et, à la date d’aujourd’hui, rien n’indique que la situation générale du pays, bien meilleure certes qu’à la fin de l’année dernière, permettra la levée de toutes les entraves, nécessaires bien sûr, à un retour à « la vie normale » en avril prochain.
Pourtant, au-delà des questions sanitaires et de lutte contre la pandémie, il s’agirait de prendre en compte le moral des citoyens, notamment ceux qui vivent en milieu fortement urbanisé.
Car, dans une ville comme Casablanca par exemple, qui est toujours en tête des nouvelles infections, les signes de relâchement sont très visibles dans les endroits publics.
Le port du masque n’est plus vraiment observé et il apparaît désormais comme un accessoire inutile, porté comme il l’est par la majorité des gens, en dessous du nez, voire de la bouche !
Les gestes barrières et la distanciation sont également très relatifs et les embrassades et autres accolades sont redevenues monnaie courante…
Tous ces signes devraient parler aux responsables car une année de restrictions diverses a fortement entamé la capacité de respecter les prescriptions préventives chez un grand nombre de nos concitoyens.
Alors, s’il n’est pas encore possible de desserrer cet étau, si la pandémie n’est pas encore mise à terre, si la campagne de vaccination est ralentie, des efforts manifestes de communication devraient être entrepris par le gouvernement qui se suffit à peine du « minimum syndical » par des communiqués laconiques rendus publics toutes les quinzaines.
Et dans tous les cas, il serait bon d’indiquer, bien à l’avance, que Ramadan 2021 sera, malheureusement, à l’image de celui de 2020 !
Le 17 mars 2021
Source web Par : lnt
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