TSGJB BANNER

Régionalisation Le modèle destiné aux provinces du sud est participatif

Régionalisation  Le modèle destiné aux provinces du sud est participatif

L’Observateur du Maroc. Vous venez de présenter un modèle de développement intégré pour les provinces du Sud. Quelle est la particularité de ce modèle ?

Nizar Baraka. Par rapport au modèle intégré qui a été présenté, je voudrais d’abord avant de parler des grands axes, rappeler ses trois caractéristiques. C’est un modèle participatif parce qu’il a été élaboré avec une large concertation avec les populations concernées et les représentants. En outre, il repose sur la nouvelle génération des droits humains, et tous les aspects culturels liés à l’environnement et à la durabilité sont pris en compte et donc de manière intégrée. Enfin, c’est un modèle qui repose sur la régionalisation avancée comme étant un mode de gouvernance qui permettra d’assurer l’efficacité, l’efficience et la responsabilité qui est attendue. Nous considérons qu’il est très important de créer une véritable dynamique économique au niveau de ces régions à travers l’élargissement de la base sociale des intervenants économiques en veillant à encourager, à faciliter et à inciter le secteur privé, l’économie sociale et solidaire. Cela complète ce que fait l’état dont le nouveau rôle sur le plan économique sera plutôt celui de facilitateur, d’accompagnateur et de partenaire dans le cadre du partenariat public-privé.

Des stratégies sectorielles sont-elles prévues et y a-t-il des secteurs privilégiés?

Nous sommes partis pour pouvoir établir comment atteindre ce développement économique sur la base d’une analyse sectorielle en vue de déterminer quelles sont les vocations et quels sont les avantages compétitifs que recèlent ces régions et ces provinces qui pourraient être développés et nous avons identifié un certain nombre de secteurs porteurs, tel que le secteur de la pêche et de l’agriculture, mais également le secteur des énergies renouvelables, celui de la logistique et bien sûr du tourisme. Notamment le tourisme écologique qui peut se développer fortement au niveau de ces régions et tout ce qui a attrait aux services. Nous considérons que ces régions peuvent constituer une véritable plateforme et un hub pour l’Afrique Subsaharienne d’autant plus que le Maroc, suite aux orientations royales, compte développer fortement cette dimension africaine à travers des accords de libre échange avec ces pays. Par conséquent, notre pays peut véritablement jouer un rôle essentiel en la matière.

Dans quelles mesures ce modèle d’intégration économique pourrait renforcer les droits de l’Homme considérés dans leur ensemble dans les provinces du Sud ?

C’est exactement le but du modèle. On a identifié un certain nombre d’indicateurs de bases qui reprennent ce qui est écrit et inscrit dans la constitution mais qui reprennent aussi la charte sociale du conseil économique et social et selon lesquels nous avons identifié les points forts et les points faibles. À partir de là, nous avons mis en place et proposé des politiques qui permettront véritablement de relever les défis qui sont posés en matière d’emploi, de santé , d’environnement, de durabilité et en matière de culture en tenant compte de la spécificité culturelle Hassani tout en apportant également des propositions pour renforcer et consolider les acquis investis et établis dans le domaine notamment les indicateurs sociaux et humains.

Ce modèle s’inscrit dans la régionalisation avancée. Pourquoi ne pas attendre que ce processus soit concrétisé pour pouvoir proposer un tel modèle? 

En fait, aujourd’hui, il est important de répondre à une attente des populations. Il est clair que l’initiative marocaine sur l’autonomie au niveau de ces régions est toujours bloquée au niveau du processus onusien. Le souverain a d’ailleurs rappelé que nous avons besoin de répondre à ces aspirations et à ces attentes et d’assurer le développement pour ces populations. Par conséquent, nous avons considéré que les modèles élaborés vont permettre de mettre en place un certain nombre de mesures, de réunir les conditions de réussite de la régionalisation avancée d’une part et ensuite de l’autonomie, une fois le processus onusien bouclé d’autre part.

SOURCE WEB Par  Fatima-Zohra Jdili    L'observateur  Info

le 20 novembre 2013.

Tags : un modèle participatif- élaboré avec une large concertation avec les populations concernées et les représentants- un modèle qui repose sur la régionalisation avancée comme étant un mode de gouvernance qui permettra d’assurer l’efficacité, l’efficience et la responsabilité- l’état dont le nouveau rôle sur le plan économique sera plutôt celui de facilitateur, d’accompagnateur et de partenaire dans le cadre du partenariat public-privé- secteurs porteurs, tel que le secteur de la pêche et de l’agriculture, mais également le secteur des énergies renouvelables, celui de la logistique et bien sûr du tourisme- ces régions peuvent constituer une véritable plateforme et un hub pour l’Afrique Subsaharienne- mis en place et proposé des politiques qui permettront véritablement de relever les défis qui sont posés en matière d’emploi, de santé , d’environnement, de durabilité et en matière de culture en tenant compte de la spécificité culturelle Hassani- réunir les conditions de réussite de la régionalisation avancée d’une part et ensuite de l’autonomie, une fois le processus onusien bouclé d’autre part-