TROIS PÔLES ÉCONOMIQUES SPÉCIALISÉS À CRÉER LAÂYOUN-
ATTRACTIVITÉ TERRITORIALE: «FORMALISER» LE CADRE FISCAL DES PROVINCES DU SUD
NOUVEAU, et surtout en rupture avec ce qui a été fait jusqu’ici dans les provinces du sud. C’est la principale caractéristique du modèle de développement proposé par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), pour le Sahara, comme l’a souligné son président Nizar Baraka. En effet, les mesures préconisées par le Conseil misent sur la pérennité et la viabilité des projets qui seront mis en place. Les provinces du sud devront jouer «un rôle de complémentarité avec le nord du Royaume, afin de les doter d’une dimension régionale et de renforcer sa vocation africaine». Il s’agit d’en faire un hub africain. Les conventions signées avec les Etats africains seront certainement d’un grand apport à la vocation voulue pour le Sahara. Néanmoins, au-delà de cette dimension de plateforme régionale, le nouveau modèle est d’abord axé sur la relance économique, appuyée sur des pôles de compétitivité régionaux. Cela passe d’abord par «la rationalisation de l’intervention de l’Etat et l’implication du secteur privé». L’idée est d’encourager les investissements, nationaux ou étrangers, dans des projets structurants, mais aussi de renforcer la compétitivité des PME. Pour cela, le CESE propose une série de leviers sur lesquels pourrait agir l’Etat. Il s’agit de formaliser un cadre fiscal incitatif, uniforme pour les trois provinces sahariennes, en plus de la création d’un fonds d’impulsion économique, dont le rôle serait de stimuler les investissements.
Le régime fiscal proposé devra être clarifié, contrairement à la situation actuelle, puisque les exonérations au niveau de cette région ne sont pas expressément inscrites dans la loi. Mais les taux de l’IS et de l’IR resteront avantageux par rapport au reste du pays, afin de renforcer l’attractivité de ces territoires. Parallèlement, l’Etat devra résoudre l’épineuse problématique du foncier. L’objectif est «de garantir une distribution équitable, assurer une assiette foncière capable de répondre aux besoins d’aménagement du territoire et faciliter l’implantation d’activités productives». Parmi les mesures proposées dans ce sens, «la création de zones économiques spécialisées sur des réserves foncières stratégiques, qui permettraient d’attirer les investisseurs». Tout cela devra être accompagné d’un effort en termes d’efficacité, de transparence des services publics et de simplification des procédures. Le CESE a également proposé la création de trois pôles de compétitivité régionaux. Ainsi, «la région de Laâyoune Boujdour pourrait valoriser son économie diversifiée et sa place de centre administratif et de hub africain. Oued Eddahab-Lagouira, quant à elle, s’imposerait en tant que pôle halieutique, tandis que la région de Guelmim-Es Smara, sera tirée par le tourisme, l’économie sociale et solidaire».
Mieux répartir les bénéfices des ressources
LES experts du CESE ont fait preuve d’audace en réclamant la réforme du système de répartition des recettes des ressources naturelles dans les provinces du sud. «Le Maroc y gagnerait beaucoup en termes d’image à l’international», relèvent-ils. Le Conseil énumère une série de principes. Il s’agit d’abord d’impliquer les professionnels, les élus et les associations dans l’élaboration de la politique d’exploitation. Il faudra aussi lier les autorisations à un engagement de création d’emplois et de valeur ajoutée. En plus de l’affectation d’une grande part des revenus au développement de la région.
11 Novembre 2013
SOURCE WEB Par Mohamed Ali MRABI L’Economiste
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