Urbanisation 62 % des Marocains vivent dans les villes
Faits
: À l’occasion du quatrième congrès des Cités et gouvernements locaux unis
(CGLU), qui s’est tenu à Rabat du 1er au 4 octobre, le ministre de
l’Habitat, de l’urbanisation et de la politique de la ville, Nabil Benabdellah,
a indiqué que les villes marocaines concentraient 62% de la population du
Royaume alors qu’elles ne représentent que 2% de son territoire. Ces villes
produisent 75% du PIB et attirent 70% des investissements.
• Les villes sont devenues le principal espace de vie de la population
marocaine. Ce qui n’est pas sans incidence. En effet, ceci entraîne quelques
difficultés, notamment des problèmes de circulation, de stationnement, une
pollution excessive et des accidents, pour n’en citer que quelques-uns.
Le stationnement, qui est déjà difficile à l’heure actuelle, risquerait de devenir bien plus problématique avec l’arrivée de nouveaux logements.
Nabil Benabdellah accompagné de son homologue burkinabé et de la ministre des Collectivités locales de l’Équateur a noté que les villes sont devenues le principal espace de vie de la population marocaine, obéissant en cela à une tendance mondiale présentant de réelles opportunités de croissance, mais soulevant, en même temps, plusieurs enjeux et difficultés. En effet, qui dit investissement, dit nouveaux logements ; qui dit nouveaux logements, dit nouveaux habitants. D’ailleurs, le ministre rappelle que sept villes nouvelles ont été lancées et trois autres sont en phase d’étude, mobilisant une superficie globale de plus de 10 000 ha avec une capacité d’accueil globale de deux millions d’habitants. Et quand on sait qu’un couple a au moins une voiture, si ce n’est pas deux, on comprend rapidement les problèmes que cela peu engendrer, notamment des problèmes de circulation.
Comme le précisait le rapport de Transitec concernant «l’Analyse du secteur des transports urbains et la gestion de la circulation, du stationnement et de la voirie urbaine», les conditions de déplacement sont la plupart du temps difficiles en périodes de pointe sur le réseau structurant. Ce rapport fait notamment état d’un phénomène de rétention important aux carrefours stratégiques (exemple du Carrefour Marjane à Salé), mais aussi des phénomènes de pointe du trafic très ponctuels qui conduisent parfois à des situations très problématiques comme au retour du Cap Malabata à Tanger où l’on a pu observer des kilomètres de files d’attente ou encore du Boulevard Zerktouni à Casablanca. «Ces problèmes aux heures de pointe sont encore relativement concentrés dans le temps et ne concernent que certains nœuds très spécifiques des grandes villes (excepté à Casablanca). Mais il faut anticiper l’avenir et le fort accroissement du taux de motorisation !» peut-on lire sur le rapport. La concentration de ces véhicules pourrait également entraîner davantage d’accidents dus à des conducteurs échauffés par les bouchons. En effet, piétons et deux-roues sont les parents pauvres des déplacements. En 2006, 45% des tués en agglomérations étaient des piétons et 30% des deux roues.
En outre, le stationnement, qui est déjà difficile à l’heure actuelle, risquerait de devenir bien plus problématique avec l’arrivée de nouveaux logements. En effet, au Maroc, les habitations poussent comme de la mauvaise herbe, mais en parallèle, aucune zone de stationnement (parking) n’est construite. «Le stationnement est essentiellement perçu, aujourd’hui, comme une ressource financière et non comme un élément clé de gestion de la circulation», précise le même rapport. Ceci a pour incidence directe la suroccupation du stationnement sur voirie. En effet, il n’est pas rare pour un piéton, de devoir détourner son chemin à cause d’un véhicule stationné sur le trottoir. Mais tout n’est pas si noir puisqu’il y a tout de même certains aspects positifs à l’arrivée de nouveaux logements. En effet, selon le ministre, le secteur de l’immobilier est devenu «un véritable moteur de développement contribuant à hauteur de 7% au PIB et créant de nombreux postes d’emploi, tout en générant d’importants investissements depuis près d’une décennie».
De son côté, le directeur général du groupe d’aménagement Al Omrane, Badr El Kanouni, a mis en exergue la place de ce holding en tant que partenaire de premier plan pour les collectivités locales et des cités, notamment en matière de lutte contre l’habitat insalubre et de promotion du secteur de l’habitat, notamment sur le segment du logement économique, ajoutant que l’action d’Al Omrane prend en considération l’ensemble des critères, contribuant à améliorer la qualité de vie dans le cadre de la politique de la ville.
Publié le : 9 Octobre 2013 –
SOURCE WEB Par Priscilla Maingre, LE MATIN
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