Clôture des Assemblées annuelles de la BAD à Marrakech Vers la mise en place du

La proposition de la mise en place du Fonds 50 Afrique pour réduire le déficit infrastructurel sur le continent a été accueillie avec satisfaction par l’ensemble des participants aux 48es Assemblées annuelles du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), dont les travaux ont pris fin vendredi dernier à Marrakech.

Séance de clôture des 48es Assemblées annuelles de la BAD.

La création du Fonds 50 Afrique a été l’une des solutions financières novatrices proposées pour réduire le déficit d’infrastructures en Afrique. C’est l’une des grandes décisions prises lors de ces 48es Assemblées annuelles de la BAD qui étaient placées sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI avec pour thème «Transformation structurelle de l’Afrique».
Le Fonds 50 Afrique est «une idée importante» qu’il faut concrétiser dans l’immédiat, estiment les congressistes dans le communiqué final ayant sanctionné les travaux de ces assises.

Dans son discours de clôture, le président du groupe de la BAD, Donald Kaberuka, a fait sienne cette proposition en estimant que le moment était venu pour l’Afrique de «mobiliser des ressources financières internes pour enrayer ce goulot d’étranglement que constitue le manque d’infrastructures», faisant observer que la mise en place de ce Fonds «pourrait transformer le paysage de financement de l’infrastructure» et remédier aux faiblesses qui empêchent le continent d’attirer les capitaux privés dans des projets liés aux infrastructures. Le déficit infrastructurel du continent constitue un grand obstacle à la consolidation de la croissance économique enregistrée ces dernières années en Afrique, a-t-il dit.

Une nouvelle stratégie décennale

Le communiqué final relève, d’autre part, que la transformation structurelle de l’Afrique est devenue une impérieuse nécessité et requiert un engagement à long terme en vue de développer des solutions urgentes s’agissant notamment de la création d’emplois et de la répartition équitable des bénéfices de croissance et des ressources naturelles. Les participants se sont prononcés, dans ce contexte, pour l’instauration de la bonne gouvernance et d’une gestion saine des ressources naturelles, clés de voûte de la transformation structurelle, et ont souligné la nécessité d’adopter des politiques et des initiatives concertées permettant une gestion rationnelle des ressources naturelles pour que les populations puissent en bénéficier. L’accent a également été mis sur l’importance à accorder aux secteurs jugés stratégiques pour le décollage des économies en Afrique à travers la mise en œuvre de stratégies novatrices allant dans le sens de la valorisation du capital humain, le renforcement des infrastructures, l’appui aux PME et la création d’emplois pour les jeunes.

Après avoir mis en valeur la nouvelle stratégie décennale de la BAD (2013-2022) qui accorde une place de choix au développement inclusif et à l’accélération de la transition vers un développement durable, les congressistes ont exhorté la Banque à mettre en œuvre ladite stratégie dans toutes les opérations tant aux niveaux régional que sectoriel ainsi que dans l’élaboration des budgets et des programmes.

Toujours lors de la séance de clôture, le ministre de l’Économie et des finances, Nizar Baraka, a fait remarquer que ces assisses ont été l’occasion pour mettre l’accent sur la démarche la plus idoine pour la concrétisation de mécanismes à même de favoriser la mobilisation des ressources financières destinées à la réalisation de la transformation structurelle et au développement des économies en Afrique.

Cet événement d’envergure a permis aussi d’examiner nombre de questions jugées pertinentes pour le continent, a-t-il dit, faisant remarquer à ce propos que les recommandations issues de différentes réunions au programme de ces assises seront prises en compte par la banque dans toutes ses actions ayant trait à l’accompagnement du continent dans ses efforts pour un développement intégré.

Précisons que le retour du groupe de la BAD à son siège statutaire d’Abidjan (Côte d’Ivoire) a été entériné lors de ces assises. Il a également été décidé de tenir les prochaines Assemblées annuelles en mai 2014 au Rwanda. Signalons enfin que plus de 2 500 délégués, des chefs d’État, des ministres des Finances, des gouverneurs de banques centrales et des représentants d’institutions multilatérales de financement ont pris part à ces assises continentales accueillies par Marrakech.

Publié le : 2 Juin 2013 –

SOURCE WEB Par M.G., LE MATIN

Tags : création du Fonds 50 Afrique- BAD- transformer le paysage de financement de l’infrastructure- décollage des économies en Afrique- appui aux PME-  création d’emplois pour les jeunes- transformation structurelle-