Le Maroc dit Non
Face aux tentatives visant à dénaturer le mandat de la Minurso
Certaines initiatives concernant des questions internationales sont souvent dictées par des intérêts et peuvent être compréhensibles dans le contexte actuel des relations internationales, par contre, si ces initiatives sont unilatérales et alignées, elles sont inacceptables et rejetées.
Une telle situation correspond aux initiatives tendant à élargir les compétences de la MINURSO pour englober les droits de l’Homme, sachant que cette mission a pour unique tâche de superviser le cessez-le-feu entre le Maroc et le polisario, en vigueur depuis 1991 conformément à la résolution onusienne. Il s’avère ainsi que ces initiatives visent à entraver le processus de négociations en cours sous les auspices des Nations unies.
Toutefois, le Royaume, qui a de tout temps fait montre d’une forte volonté et d’une bonne foi pour aller de l’avant vers une solution politique, réaliste et consensuelle de la question du Sahara, a présenté une initiative concrète à travers la proposition d’octroi d’une large autonomie aux Provinces du Sud, initiative qui a été favorablement accueillie sur le plan international.
L’ensemble des membres du Conseil de sécurité avait ainsi qualifié la proposition marocaine de «sérieuse» et «crédible». Partant de ce constat, le Maroc ne peut accepter de faire marche arrière, car il est conscient des dangers et menaces qui guettent toute la région en termes de sécurité et de stabilité.
Aborder la question du Sahara uniquement sur le volet des droits de l’Homme, même si c’est une exigence de l’autre partie, cela ne concerne nullement le Maroc, car s’il y a un pays dans la région MENA ou parmi les pays en développement qui a adhéré de façon soutenue et volontariste à la promotion des droits humains c’est bien le Royaume du Maroc, un fait reconnu par l’ensemble des Nations, dont celles qui visent actuellement à modifier la mission de la MINURSO. Ces mêmes pays avaient salué, à maintes reprises, les réalisations du Maroc dans le domaine de la protection des droits de l’Homme.
Le Maroc, comme le mentionnait le communiqué du Cabinet royal, a adopté des mesures volontaristes pour la promotion et la protection des droits de l’Homme et procédé à l’élargissement de l’ouverture sur les procédures spéciales des Nations unies, répondant ainsi aux attentes de la communauté internationale et, plus particulièrement, du Conseil de sécurité.
Il n’est pas vain de s’interroger comment les auteurs de cette démarche, qui vise à dénaturer la mission de la MINURSO, prise unilatéralement sans consultations préalables, pensent contribuer à impulser le processus de négociation en cours sur la question du Sahara. Assurément, le dossier des droits de l’Homme, n’est pas la voie indiquée dans ce cas, compte tenu des efforts déployés, depuis des années, par le Maroc en matière des droits de l’Homme. Le Royaume a sans cesse fait de ce dossier l’essence même de son système démocratique et le noyau de son projet sociétal. Dès lors, et contrairement à ses détracteurs. Il ne s’agit pas, pour le Maroc, d’une affaire à instrumentaliser politiquement et de manière systématique dans l’objectif, de dévier le processus de négociations et d’en faire un prétexte pour dissimuler la stérilité de son approche pour régler une bonne fois pour toutes la question du Sahara.
Le contenu d’une telle démarche visant à dénaturer la mission de la MINURSO doit être révisé, tant la persistance d’une telle initiative aux dépens du sérieux et de la crédibilité et au profit de manœuvres politiques ignobles, avec tout ce que cela comporte comme dangers pour l’ensemble de la région.
En tout état de cause, le Royaume, et comme le soulignait le communiqué du Cabinet royal, fort du consensus de toutes les composantes de la Nation autour de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, demeure confiant en la sagesse des membres du Conseil de sécurité et en leur capacité à trouver les formules appropriées pour préserver le processus politique de toutes dérives.
Le conflit du Sahara dit occidental, rappelle-t-on, est un conflit imposé au Maroc par l’Algérie qui finance et héberge sur son territoire à Tindouf le mouvement séparatiste du polisario. Ce mouvement est soutenu par le pouvoir algérien et revendique la création d’un État factice au Maghreb. Cette situation bloque tous les efforts de la communauté internationale pour une intégration économique et sécuritaire régionale.
Publié le : 16 Avril 2013 –SOURCE WEB Par MAP Le Matin
Tags : MINURSO- droits de l’Homme- cessez-le-feu entre le Maroc et le polisario, en vigueur depuis 1991- proposition d’octroi d’une large autonomie aux Provinces du Sud- question du Sahara- région MENA- création d’un État factice-