Servir le Maroc
L'article 77 de la Constitution dit: «le Parlement et le gouvernement veillent à la préservation de l’équilibre des finances de l’Etat». Le Parlement a vraiment manqué son rôle sur le Budget 2013.
Quant au
gouvernement, il s’est enfin décidé à voir la réalité telle qu’elle est : il faut diviser le déficit par deux,
juste pour ne pas mettre le Maroc en marge de la communauté internationale. Une
position qu’il faut éviter à tout prix, car elle coûte vraiment trop cher.
Maintenant les coupes de plus du quart du budget d’investissements, il va
falloir les faire.
La question n’est pas une clause de style. Jusqu’à maintenant, le gouvernement
Benkirane a beaucoup annoncé, peu réalisé.
Et puis une fois qu’il passera vraiment à l’acte, il va falloir choisir les coupes. Entre un investissement et un autre investissement, les conséquences ne sont pas les mêmes. Pas les mêmes conséquences économiques, pas les mêmes conséquences politiques, pas les mêmes conséquences sociales… et ce en comptant que, d’un cas à l’autre, les effets diffèrent entre le long et le court terme.
Ce travail de sélection est plus complexe que la fabrication du budget. Il est plus complexe même quand on ne veut regarder que des éléments affichables, comme l’impact sur le chômage, sur le tissu productif ou encore sur la croissance.
Mais, cette année, il y a en plus les calculs inavouables. Les partis de la majorité vont inévitablement se déchirer pour servir chacun sa clientèle. Ce qui ne sera pas servir le Maroc.
Crée le : 09 avril 2013 SOURCE WEB Par Nadia Salah L’Economiste
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