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Arrêt d’exécution de 15 MMDH de dépenses d’investissement

Arrêt d’exécution de 15 MMDH de dépenses d’investissement

Coupes budgétaires : les secteurs les plus touchés

● Le décret relatif à l’arrêt d’exécution de 15 MMDH de dépenses d’investissement publié au Bulletin officiel.

● La mesure touche tous les départements ministériels sans exception. 

● Le gouvernement va devoir s’expliquer devant les parlementaires.

Le ministre de l’Économie et des finances Nizar Baraka et celui du budget Idriss Azami attendus de pied ferme au Parlement par les députés. Ils doivent s’expliquer sur la décision gouvernementale relative à l’arrêt d’exécution de 15 MMDH de dépenses d’investissement. D’après le président du groupe parlementaire de la mouvance, Mohamed Moubdiaa, le gouvernement a la responsabilité de s’expliquer pour éviter que la mesure soit mal interprétée. «L’exécutif est appelé à communiquer les détails de cette décision. S’agit-il d’une annulation, d’une reprogrammation ou d’un report ? A-t-on besoin d’une loi de Finances rectificative ?», s’interroge le député haraki.

Du côté des députés de l’opposition, les critiques fusent depuis l’annonce de cette mesure, le 4 avril. Ils reprochent au gouvernement sa prise de décision de manière unilatérale alors que le parlement dispose du droit du contrôle budgétaire. Les parlementaires veulent être impliqués dans la nouvelle vision visant à stopper les répercussions de la crise.Le tandem du ministère de l’Économie est appelé, arguments à l’appui, à convaincre les parlementaires de la pertinence de cette décision qui est devenue effective après sa publication du décret au Bulletin officiel. Jusque-là, aucune date n’a été fixée pour débattre ce dossier au sein de l’institution législative. Mais il faut dire que la mission de l’Argentier du Royaume sera on ne peut plus difficile. Il ne s’agira pas seulement de répondre aux critiques des adversaires, mais aussi à celles de certaines composantes de la coalition de la majorité qui essaient de se dérober de leur responsabilité dans le cadre de la solidarité gouvernementale. Fidèle à lui-même, le secrétaire général du Parti de la balance Hamid Chabat  n’a pas hésité, ce week-end lors d’une rencontre partisane, à fustiger la décision en utilisant les mots les plus durs.

Quoi qu’il en soit, il est évident que ces coupes, à elles seules, demeurent insuffisantes pour régler le problème du déficit budgétaire. D’autres mesures devraient être prises prochainement afin de promouvoir l’investissement et dynamiser l’économie marocaine. En dépit des remarques acerbes faites de tous les côtés, le gouvernement tient un discours rassurant. Le ministre du Budget Idriss Azami a déjà signalé au Matin que le niveau d’investissements en 2013 ne sera pas inférieur à l’année précédente tenant, ainsi, à minimiser l’impact des coupes budgétaires sur l’économie nationale. Il faut signaler que le montant des coupes arrêtées a été réparti sur les départements ministériels en fonction du degré de réalisation des projets. Le ministère de l’Économie (volet des charges communes) arrive en tête avec 2 392 048 100 DH de coupes, suivi par le ministère de l’Agriculture (2,2 MMDH), celui du Ministère de l’Équipement et du transport (1,75 MMDH) ainsi que le département de l’Énergie et des mines (1,51 MMDH) et du ministère de l’Intérieur (1,25 MMDH). Même les hauts-commissariats et la délégation générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion sont concernés par les restrictions budgétaires.    

Publié le : 9 Avril 2013 –

SOURCE WEB Par J.G. , LE MATIN

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