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Trois questions à Abdellatif Zine, président du Salon national d’art contemporain

Trois questions à Abdellatif Zine, président du Salon national d’art contemporain

«Le Maroc a besoin d’une stratégie réfléchie, intelligente et efficiente dans le domaine de l’art»

Le Matin : Comment évaluez-vous le bilan de cette deuxième édition du Salon national d’art contemporain ?

Abdellatif Zine : Le Salon national d’art contemporain a été une véritable réussite à plus d’un titre. Nous avons réussi avec le concours de nos partenaires à faire de cet événement un carrefour d’accueil et de partage tablant sur des procédures constructives et une nouvelle définition de l’art.

Une définition déliée du contexte ordinaire de l’art, telles que les galeries, les foires, les biennales, entre autres, et mercantile (salles de vente aux enchères). 

Nous avons également réussi à réunir 124 artistes de toutes les régions du Maroc, même des plus lointaines, dans le but de donner une chance équitable à tous les artistes.

Comment avez-vous procédé pour choisir les artistes ?

Nous avons mis en place une commission, dont le président est le critique d’art Abderrahmane Benhamza, pour pouvoir assurer une sélection équitable et transparente. Nous nous sommes basés sur plusieurs critères aussi bien esthétiques qu’artistiques, dont le plus évident est celui de la qualité.  Cela s’inscrit également dans le cadre de la démarche de notre association et notre approche basée sur la participation et l’ouverture sur toutes les potentialités artistiques du pays sans discrimination aucune.

Quel est l’apport de ce Salon dans le paysage artistique marocain ?

Notre objectif principal est de défendre l’art. D’où la nécessité d’organiser ce Salon qui tend tout d’abord à accompagner le surgissement de l’art et son éclosion au Maroc.  Nous l’avons ainsi conçu comme une manifestation pilote pour agir à échelle systémique et macro-artistique. En revanche, j’aurais aimé que le ministère de la Culture accompagne ce Salon et s’y implique concrètement, à l’instar des efforts qu’il entreprend dans le cadre du Salon international de l’édition et du livre. Et je pense enfin que le Maroc a plus que jamais besoin d’une ingénierie culturelle et d’une stratégie efficiente, réfléchie et intelligente dans le domaine de l’art.


Une édition qui a tenu ses promesses

Après la réussite du Salon, l’Association marocaine des arts plastiques (ANAP) donne rendez-vous les 26, 27 et 28 avril pour la quatrième édition de «Faddae Ennas» à la place Jamaâ El Fna à Marrakech. Cet événement célébrera la commémoration du 50e anniversaire de S.M. le Roi Mohammed VI et confortera ainsi les liens indéfectibles entre le Souverain et toutes les composantes de la société, dont les artistes plasticiens.

Lors de cette édition, organisée sur le thème «Addikra Addahabia», l’ANAP a choisi de mettre en lumière l’expression picturale multiple d’une cinquantaine de plasticiens marocains et étrangers. Ceux-ci exposeront leurs œuvres et travailleront en plein air devant le public sous les tentes spécialement conçues à cet effet. Ainsi, une fois réalisés, les 50 tableaux de 1x1 m seront montés sur une structure de 10x8,5 m qui sera exposée pendant un mois sur la place Djamaâ El Fna devant l’ancien siège de Bank Al Maghrib.La place mythique deviendra, l’espace d’un instant, un authentique forum des arts et de la culture.

Publié le : 6 Avril 2013 -

SOURCE WEB par A.A., LE MATIN

Tags : Abdellatif Zine- Le Salon national d’art contemporain- le critique d’art Abderrahmane Benhamza- défendre l’art- l’Association marocaine des arts plastiques (ANAP)- authentique forum des arts et de la culture-