Le gouvernement face aux critiques de l’opposition et de... ses alliés (Avril 2013)
● Le gouvernement Benkirane se trouve dans une situation délicate.
● Les attentes sont énormes et la marge de manœuvre n’est pas très large, compte tenu notamment des contraintes budgétaires. Mais ce sont surtout les attaques qu’il subit venant de l’opposition et même de certains de ses alliés qui ne lui facilitent pas la tâche.
Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, intervenant devant lers députés au Parlement.
Les temps sont durs pour le gouvernement Benkirane. En effet, le Chef du gouvernement ne sait plus où donner de la
tête, tellement les attaques contre son équipe se suivent et ne se ressemblent
pas. Mais quand les critiques viennent des alliés, le jeu politique
devient incompréhensible. «Amis et ennemis» partent à l’assaut du gouvernement
mené par le Parti de la justice et du
développement (PJD). Quelques jours seulement après les déclarations
rassurantes sur le climat serein au sein de la coalition gouvernementale, le Parti de l’Istiqlal, réuni lors de la
première session de son comité central, s’est montré très critique vis-à-vis de
la politique économique du gouvernement. Le parti de Hamid Chabat a
présenté lors de cette réunion sa vision de la réforme de la Caisse de compensation et
de la couverture sociale. Des propositions émanant d’un parti de la majorité et
qui étaient censées être discutées au sein du nouveau secrétariat général de la
coalition, mis en place récemment pour entamer une action commune des
quatre partis formant la majorité gouvernementale. Les discours véhiculés par
le parti de «la balance» sont menés en parallèle à la récente sortie médiatique
de l’un des grands partis de l’opposition, à savoir le Parti authenticité et modernité (PAM).
Ce parti, après une courte période de trêve, revient à la charge contre le
gouvernement et cette fois-ci c’est Hakim Benchemass, président du groupe du
PAM au sein de la deuxième Chambre, qui ouvre le feu sur la majorité. Le
conseiller, qui se dit déçu par le rendement du gouvernement présidé par
Abdelilah Benkirane, déplore un «éloignement flagrant des principes de la Constitution» et
critique ouvertement «l’absence de vision politique et économique» chez le
gouvernement.
De son côté, le président du Rassemblement national des indépendants, Salaheddine Mezouar, avait estimé, lors de la tenue de la session ordinaire du conseil national de son parti, que le gouvernement avait «montré ses limites» et était «incapable de trouver des solutions… pour maîtriser les équilibres macroéconomiques». Ce discours, compréhensible venant de la part d’un parti de l’opposition, va pourtant dans le même sens que les critiques émanant de
l’Istiqlal, l’un des piliers de la majorité.
La crise «prise au sérieux» par l’exécutif ?
En ces moments difficiles, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) semble être le seul sur qui Benkirane pourrait encore compter en tant que parti de la coalition gouvernementale. Le Parti de Nabil Benabdellah s’est montré rassurant quant à la situation économique du pays lors d’un point de presse tenu lundi à Rabat. Le parti, qui reconnait le climat de crise, a présenté, à travers deux membres de son bureau politique, la vision générale de la coalition gouvernementale pour «stopper l’hémorragie».
Contrairement aux propos istiqlaliens qui déplorent l’absence de vision et de résultats, les déclarations des membres du PPS se veulent rassurantes et affirment que «la crise est prise au sérieux par le gouvernement».
Publié le : 5 Avril 2013 –
SOURCE WEB Par A.L., LE MATIN
Tags : Les temps sont durs pour le gouvernement Benkirane- Parti de la justice et du développement (PJD)- Parti de l’Istiqlal- Parti authenticité et modernité (PAM)- Rassemblement national des indépendants (RNI)- l’Istiqlal- situation économique du pays- membres du PPS-