Rentrée scolaire 2012-2013 à Smara La montée en puissance
Smara est l’une des 5 provinces de la wilaya de Guelmim-Smara. Cette province a la particularité, par rapport aux quatre autres, de n’avoir été libérée du joug du colonialisme espagnol qu’en 1976, année de sa naissance. Lorsque le Maroc a récupéré Smara que l’on désignait, pompeusement, capitale spirituelle du Sahara, celle-ci n’était qu’une bourgade qui, avec sa banlieue, ou plutôt les points d’eau avoisinants, comptait, à peine quelques centaines d’habitants et une seule école primaire, pour 571 élèves et pas un seul établissement secondaire. En 2012, soit après 36 ans, la ville compte 11 écoles primaires pour 6.720 élèves, 9 établissements secondaires dont 4 qualifiants, accueillant 6.221 élèves. Ce sont les statistiques pour l’année scolaire 2011-2012. Sans compter les maternelles et jardins d’enfants qui, pour l’année 2012-2013, accueillent 2.434 apprenants. Pour l’année 2012-2013, quelque 1.360 inscrits ont été enregistrés, au niveau du primaire qui comptera, désormais 6.750 élèves, les établissements secondaires recevront 3.718 élèves et les établissements secondaires qualifiants 2.574. Ce qui fait un total de 13.042 élèves pour l’enseignement public. S’agissant du privé qui compte 3 établissements, un total de 1.171 élèves sont inscrits et répartis comme suit : -311 pour le préparatoire (jardins d’enfants et écoles maternelles). -687 dans le primaire -123 dans le secondaire -050 dans le secondaire qualifiant. Les cantines scolaires qui étaient au nombre de 7 durant la période 2011-2012, sont passées à 9, pour 2012-2013 et les boursiers internes sont au nombre de 32 pour 2012-2013, au lieu de 25 une année auparavant. 795 demandes de bourses pour l’enseignement supérieur ont été déposées et ont toutes été acceptées. S’agissant de l’initiative Royale un million de cartables, 6.811 bénéficiaires en ont profité, totalisant un coût de 499.037,60.dirhams Une autre initiative a permis de généraliser la distribution des cartables à 50% des élèves du secondaire issus de familles nécessiteuses. Cette initiative émane du gouverneur de la province et a été financée sur les fonds de l’INDH. De nouveaux établissements et de nouvelles cantines viennent d’être créés, d’autres ont connu des extensions. En vue de définir les problèmes du secteur de l’enseignement, le gouverneur a initié plusieurs rencontres auxquelles ont pris part, outre les élus de la province, le délégué provincial de l’enseignement, les membres des pôles sociaux, le président de la Fédération des parents et tuteurs d’élèves, le président de la Ligue des parents et tuteurs d’élèves, les présidents des associations des parents et tuteurs d’élèves dans les établissements scolaires de la province, les secrétaires provinciaux et représentants des différentes centrales syndicales, des fonctionnaires de l’enseignement et les représentants de l’administration de l’enseignement. Les directeurs des différents établissements scolaires de la province et les membres du pôle social étaient également conviés à ces réunions qui ont abouti à la désignation d’une commission de suivi qui se penchera sur le problème du secteur. Elle présentera un rapport-bilan et un plan d’action à la fin de l’année 2012 qui sera consulté et dont les recommandations seront appliquées. Mais l’année scolaire 2012-2013, à Smara, a une autre particularité et non des moindres. C’est l’ouverture de la Faculté des sciences de la Chariâ relevant de l’Université Al Quaraouiyine. C’est dans le cadre de la politique qui vise à rapprocher les établissements scientifiques universitaires du citoyen et faciliter les conditions d’accès à ces institutions, lui éviter les désagréments du voyage et de l’éloignement de son milieu naturel et pour une extension des différentes filières de l’Université Al Karaouiyine, de renommée mondiale, que s’inscrit la création de la Faculté de Smara. Celle-ci compte 4 filières en rapport avec les sciences juridiques islamiques, à savoir le Coran, le Fiqh dans les finances et les transactions, bases et règles du Fiqh, origines et objectifs de la Chariâa, origines de l’Islam, la grammaire, la littérature et la critique littéraire, entre autres. La Faculté sera érigée sur une superficie de 20 hectares et comptera, en plus de la cité universitaire, plusieurs amphithéâtres. Le coût de sa réalisation est estimé entre 200 et 300 millions de dirhams. Outre qu’elle constitue le premier établissement d’enseignement supérieur dans les provinces du Sud qui comptent plusieurs milliers d’étudiants obligés de parcourir de grandes distances et de se sentir dépaysés dans les autres villes du Royaume, la Faculté contribuera à résoudre cette situation. Elle sera, également ouverte sur son environnement naturel et recevra des étudiants d’Afrique subsaharienne, notamment de Mauritanie, du Sénégal, du Mali et d’ailleurs. Vendredi 5 Octobre 2012 SOURCE WEB Par Ahmadou El-Katab Libération