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Bâtiment Nouveau règlement de construction parasismique

Bâtiment   Nouveau règlement de construction parasismique

Le projet de décret approuvant le Règlement parasismique des constructions en terre (RPCT 2011) et instituant le Comité national des constructions en terre sera prochainement présenté au conseil de gouvernement pour adoption.

La catastrophe naturelle d’Al Hoceima a confirmé que la construction traditionnelle est la plus vulnérable aux tremblements de terre.

Le Règlement parasismique des constructions en terre RPCT 2011 constitue l’ensemble des performances requises et des prescriptions techniques destinées à améliorer la résistance des constructions en terre en cas de séisme. Selon la note de présentation relative au projet de décret approuvant le RPCT 2011 et instituant le Comité national des constructions en terre, la construction en terre a hérité d’une tradition vernaculaire des techniques et des solutions judicieuses qui ont évolué avec l’esprit et l’objectif de mieux valoriser les propriétés des matériaux locaux de construction, et plus particulièrement le matériau terre. Elle représente un patrimoine socioculturel de plusieurs générations et le témoin de notre tradition architecturale et culturelle.

Néanmoins, l’effet traumatique du séisme d’Al Hoceima en février 2004 a révélé que notre savoir-faire en construction en terre mérite d’être enrichi par les expériences vécues par d’autres pays et surtout ceux présentant une activité sismique préjudiciable et des conditions socio-économiques similaires.

Cette catastrophe naturelle a confirmé que la construction traditionnelle, sans dispositions particulières, est la plus vulnérable aux tremblements de terre. Cependant, sa fragilité reconnue et tous les facteurs qui sont à l’origine de celle-ci ne doivent pas conduire à la condamnation de ces techniques et à la disparition des cultures constructives et du patrimoine architectural qu’elles portent. La réglementation existante en matière de prévention parasismique consiste pour le moment en l’application des règles parasismiques «R.P.S.2000» aux constructions en matériaux conventionnels dits «modernes». L’expérience internationale montre que la préservation du patrimoine architectural et culturel est possible, et que la construction en terre n’est pas contradictoire avec le génie parasismique. Cet objectif peut être atteint par l’intégration du savoir-faire technique et technologique acquis dans le domaine du génie parasismique, lors de la conception et de la réalisation des nouvelles constructions en matériaux traditionnels. À cet effet, le ministère de l’Équipement et du transport en collaboration avec le ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville, l’École nationale d’architecture, l’École Hassania des travaux publics, le Laboratoire public d’essais et d’études, l’Université de Califonie à Berkeley et l’Institut Getty de conservation des monuments historiques de Los Angeles, ont procédé à l’élaboration d’un projet de Règlement parasismique pour les constructions en terre. Ce règlement est divisé en trois sections :

• La première section concerne l’autoconstruction en terre : elle s’adresse aux autoconstructeurs qui réalisent leurs propres habitations de type «Rez-de-chaussée ou R+1» sans recourir à un architecte ou à un ingénieur spécialisé.

• La seconde se rapporte à l’ingénierie de la construction en terre : elle s’applique à toutes les constructions en terre soumises à l’obligation de recours à un architecte ou à un ingénieur spécialisé, pour l’obtention du permis de construire. Les dispositions de ce règlement pourront constituer un référentiel technique pour les agences urbaines lors de l’instruction des dossiers relatifs à la construction en Terre notamment dans le milieu rural.

• La troisième section traite le renforcement des bâtiments existants et des monuments historiques. Les deux premières sections sont actuellement établies et finalisées. La troisième et dernière section le sera dans une phase ultérieure. Lesdits règlements traitent tous les aspects touchant aux techniques de construction traditionnelles, aux matériaux «terre», ses limites d’application, les recommandations concernant les systèmes constructifs de renforcement et de protection des murs et les dispositions constructives pour les fondations. Ce règlement est conçu comme complément aux dispositions du Règlement de construction parasismique «R.P.S.2000» (version 2011), et concerne les règles de Construction parasismique en terre. En tant que tel, le présent règlement retient le zonage sismique du «R.P.S.2000» (version 2011) et se fonde sur la vision et la philosophie de protection des vies humaines. Ledit règlement vise la préservation de la culture constructive traditionnelle et l’amélioration de ses techniques sur la base des connaissances scientifiques modernes et des techniques de génie parasismique les plus récentes.

Source : Ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville.


Pour une meilleure appréhension du Code parasismique national

L’Association marocaine de génie parasismique (AMGS), en collaboration avec le Laboratoire public d’essais et d’études (LPEE), a dernièrement organisé à Rabat une journée d’étude scientifique sur le thème : «Comportement sismique des ouvrages d’art». À l’occasion de cette journée qui a regroupé près de 150 ingénieurs, des praticiens, des bureaux d’études, des laboratoires, des entreprises et des universitaires, l’AMGS ambitionnait de garantir une meilleure appréhension du Code parasismique national. Cette journée s’inscrit dans la perspective du développement du secteur du BTP. Pendant cette rencontre, il a été beaucoup et surtout question de contextualisation en intégrant les réalités géotechniques et la réglementation marocaines. L’AMGS et le LPEE ont saisi cette opportunité pour présenter le Guide marocain pour le dimensionnement des ouvrages d’art réalisé par le Direction des routes. Ce guide symbolise les avancées importantes dans la réglementation juridique, mais aussi la rigueur dans la prise en compte des aléas sismiques dans les études des ouvrages d’art dans les régions à risque, la consistance méthodologique dans la conception et l’évaluation de la vulnérabilité des ouvrages au risque sismique.

Publié le : 8 Mai 2013 –

SOURCE WEB Par E.M.R, LE MATIN

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