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Accords de pêche

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Comment faire respecter les dispositions d'Halieutis

\"http://www.lematin.ma/Images/Picto/flecheRouge.gif\" Publié le : 13.12.2010 | 17h31

Personne ne dira le contraire. Sur la forme, le Maroc améliore constamment sa position et sa politique de négociation des accords de pêche avec ses partenaires européens et avec la Russie. Le tout récent exemple de la convention de coopération dans le domaine de la pêche entre les deux pays, signée le 3 juin dernier à Moscou et approuvée par le Conseil de gouvernement de jeudi dernier, est, à cet égard, assez éloquent. Et pour cause, contrairement au précédent accord, qui a duré trois ans, entre septembre 2006 et octobre 2009, la présente convention ne s'étale que sur deux ans


Elle consiste à autoriser les navires russes à pêcher des petits pélagiques (sardines, anchois et chinchards) dans la zone comprise entre Boujdour et Lagouira. Soit dit en passant, on constate même un changement d'appellation, dans la mesure où une «convention» sonne moins crûment commercial qu'un «contrat». Mais le principe reste le même. Il s'agit du même accord de pêche, mais en plus petite taille, étant donné que le volume autorisé baisse de moitié, passant de 200.000 à 100.000 tonnes/an, avec une contrepartie financière qui, elle, augmente de 45%. Idem pour le nombre des bateaux qui diminue de manière drastique passant de 28 à une douzaine tout au plus. Sur ce point, faut-il le reconnaître, le département d'Aziz Akhannouch a fait le nécessaire. Toutefois, et sur le fond, l'ossature de l'accord est restée la même, étant donné qu'elle se base sur le principe d'extraction contre argent. Contacté, Abderrahmane El Yazidi, secrétaire général du Syndicat national des officiers et marins de la pêche hauturière (Snomph), qualifie ce type d'accord d'archaïque et contraire même à l'esprit du plan Halieutis


En effet, la finalité dudit plan est d'encourager une industrie locale de la pêche créatrice d'emploi et porteuse de valeur ajoutée via la transformation. Néanmoins, alors que cette stratégie stipule que la totalité des navires marocains doivent débarquer leurs prises à l'état frais dans les ports nationaux, les navires russes qui sont de véritables usines flottantes procèdent par congélation à bord. Ce qui, en d'autres termes, veut dire pas d'investissement à terre, pas de transformation ni encore de création d'emploi. Il est à peine signalé, tout en bas du communiqué du Conseil de gouvernement, que la partie russe doit offrir les opportunités d'accès aux établissements de formation spécialisés aux ressortissants marocains. Une disposition que l'on peut retrouver dans pratiquement tous les accords et qui ne représente pas forcément un acquis majeur


Quid de l'accord avec l'UE ? En effet, dans un peu plus de deux mois, soit fin février 2011, l'accord de pêche avec l'UE expirera. Entre-temps, c'est le silence radio au ministère de tutelle. Ni évaluation en perspective d'une prochaine reconduction de l'accord, ni débat parlementaire, encore moins de concertation avec les professionnels. Comme à chaque fois, c'est le Parlement européen qui remet la question à l'ordre du jour de la manière la plus abjecte qu'il soit. En politisant à outrance les discussions autour de l'accord de pêche, certains eurodéputés tentent de porter préjudice à l'intégrité territoriale même du Royaume. A ce sujet, rappelons que ces agissements ont pris en otage pendant presque deux ans la mise en application de l'accord de pêche signé avec l'UE en juillet 2005. Mais là n'est pas la question, puisque juridiquement le Maroc est bien installé dans sa Souveraineté sur ses provinces du sud. Les observateurs et professionnels attendent du gouvernement plus de fermeté et d'ouverture à propos des accords de pêche. Les pays de l'Union européenne sont demandeurs, aux négociateurs marocains de faire jouer cet avantage à leur profit


Le gouvernement est appelé à investir plus dans les infrastructures pour se faire mieux entendre et respecter lorsqu'il impose le débarquement des prises dans les ports marocains. Sera-t-il plus entreprenant et communicatif sur ce registre que ses prédécesseurs ? En tout cas, il ne lui reste plus beaucoup de temps pour faire entendre sa voix et occuper un vide qui pourrait être insidieusement investi par d'autres parties à des fins obscures. Rappelons enfin que l'accord de pêche Maroc-UE, signé en juillet 2005 pour une durée de 4 ans, a prévu une compensation financière totale de 144,4 millions d'euros. Il a permis à 119 navires de l'Union européenne, dont 100 de l'Espagne, de reprendre leurs activités au Maroc, interrompues depuis l'expiration du précédent accord en novembre 1999.

   

Source : web Par Mostafa Bentak | LE MATIN

 

nis�p&b�`�nbsp; un directeur, un responsable commercial , un responsables achat, un responsable financier. Il  faut qu’ils puissent travailler dans de bonnes conditions. Ceci pose le problème de la formation, de la ressource financière…. Mais, nous avons des modèles à suivre. Il y a celui de l’agriculture où les producteurs ont leur coopérative, les exportateurs aussi. Donc, il y a des modèles à suivre. C’est ça le contexte général  de l’atelier national d’aujourd’hui. Il y a trois experts qui sont intervenus. Ils ont parlé du réseautage des coopératives, de leur création et de leur gestion. Ils ont donc donné aux présidents des coopératives du Maroc réunis ici,  à Agadir, des idées pour qu’ils puissent bien gérer leurs coopératives»

 


Abderrahmane Zitouni, acteur associatif dans le secteur de la pêche maritime à Sidi Ifni et représentant de la Chambre maritime : « C’est une rencontre très importante. Mais nous aurions souhaité qu’il y ait des commissions pour examiner toutes les questions. Le plus important dans ce domaine, c’est la démocratie et la transparence qui  fait malheureusement  défaut à de nombreuses coopératives du secteur et qui est à l’origine de tous les problèmes qui entravent leur  développement. On peut ajouter aussi l’absence de formation administrative et comptable qui constitue un frein à l’épanouissement des coopératives de pêche maritime en général.  »

Abdelfettah Belefdil , président de la coopérative COPMAS (Coopérative des  pêches  maritimes artisanales du Souss), représentant  du secteur de la pêche artisanale au Conseil   régional  et membre de la Chambre des pêches maritimes Atlantique -centre : « Cette journée est très importante pour les coopératives de la pêche artisanale au Maroc. Ce secteur a une grande importance parce qu’il regroupe une frange de la société  aux revenus très limités. Le  secteur souffre de précarité économique et sociale. Nous nous réunissons aujourd’hui  dans le cadre d’une journée de sensibilisation, organisée par le Département de la pêche maritime en partenariat avec  la Chambre maritime. C’est une journée importante parce que les coopératives de pêche artisanale rencontrent de nombreux problèmes. Elles n’ont  pas de registre de commerce  pour pouvoir commercialiser leurs produits, ce qui est  une entrave à toute opération de commercialisation et de valorisation de ces produits dont la vente pourrait  constituer une bonne source de revenu qui en garantirait la pérennité. Il faut souligner aussi que ce secteur n’a que trop souffert des intermédiaires qui monopolisent le marché  aussi bien au niveau des ports que des points de débarquement. Je vais vous donner un exemple. Aujoud’hui, le marin vend du  merlan de grande qualité  à 18 dirhams le kilo à ces intermédiaires alors que le consommateur achète la même marchandise à Casablanca ou à Rabat entre 80 et 100 dirhams le kilo. Cela veut dire que le marin qui l’a pêché au péril de sa vie ne gagne rien. Si l’on fait un simple calcul des heures passées en mer (18 heures environ), ça ne représente  même pas 1 dirham l’heure. C’est une misère quoi. Au niveau de la région Souss-Massa-Drâa et de la Chambre maritime Atlantique-centre, nous avons essayé à plusieurs reprises de nous réunir avec les responsables de l’Office national des pêches  pour mettre fin à ce monopole avec l’aide des autorités locales. Il faut que les coopératives soient mieux organisées, mieux gérées et bien encadrées et leur membres bien formés afin qu’elles puissent  jouer pleinement leur rôle et valoriser leurs produit en le commercialisant aussi bien sur le marché intérieur qu’extérieur.  »

 

Jeudi 30 Décembre 2010

Source : WEB  Libération   par   M’BARK CHBANI