Stations balnéaires Lixus: «Alliances devra trouver repreneur»
Mogador : «Saemog appelée à plus de visibilité»
Recadrage des stations, de la Vision… les priorités
Dès le départ, la conception des stations a péché par excès d’optimisme. S’y ajoutent le surdimensionnement, la conjoncture difficile, analyse Lahcen Haddad (Ph. L’Economiste)
L’heure est au bilan au département du Tourisme. A huit mois des législatives et de la fin du mandat de Lahcen Haddad (MP), un satisfecit général se dégage malgré la conjoncture difficile et les tensions sur la région. «10 millions de touristes pour la première fois dans l’histoire du Maroc, 60.000 emplois…Le chiffre d’affaires du secteur est passé de 90 à 107 milliards de DH. Le pourcentage du tourisme interne est passé de 25 à 35%. L’aérien est passé à 700 vols/semaine alors qu’il était à 400 vols, hors Casablanca et Rabat… », fait valoir le ministre de tutelle(1). En clair, les fondamentaux restent bons malgré la conjoncture morose et les tensions liées au terrorisme dans la région. Certes, le tourisme n’est plus érigé en secteur stratégique - il a passé le relais à l’industrie automobile, l’aéronautique, les métiers mondiaux.
.-, mais il continue à drainer des investissements.
La redynamisation de l’investissement arrive en tête des priorités de la tutelle en 2016 avec la mise en place d’un fonds de garantie. Pour l’heure, la priorité est d’accélérer le déploiement des stations balnéaires, avec un repositionnement des sites et la prise en compte de la composante durable. Prochaine étape, l’ouverture de la station Taghazout Bay en 2017-2018, redimensionner Saïdia et la mettre aux standards internationaux, plus de visibilité sur Mogador, Oued Chbika et surtout repositionner et dynamiser Lixus (Larache). «Nous avons demandé à Alliances de redimensionner ses programmes ou de trouver un autre repreneur. Sinon, nous devrons faire appel à un nouvel entrant, un investisseur marocain ou étranger. Toutes les options restent ouvertes», confie le ministre Haddad. «Pour Mogador, nous avons demandé à ce que l’investisseur (Saemog) donne plus de visibilité sur les 2 et 3e phases du site. Je les ai relancés plusieurs fois. J’attends encore leur retour», insiste Haddad.
Sur Oued Chbika, le tour de table a été recomposé, le projet redimensionné… Mais il y a des problèmes avec des banques au niveau international. Ceci étant, le ministre de tutelle reconnaît que les concepteurs du Plan Azur étaient trop ambitieux. «L’on ne peut pas faire dans la conception, l’aménagement, le développement, l’animation… et maîtriser l’ensemble». Ensuite, il y a eu la conjoncture qui n’a pas arrangé les choses. Du coup, il a été décidé de redimensionner l’offre, d’aller plutôt sur 2 à 3 stations et laisser le reste pour le moyen ou long termes.
Sur la Vision 2020 aussi, la tendance est au recadrage avec des évaluations à mi-parcours. Le changement sera plutôt dans la gouvernance et les structures et modalités de pilotage. Autre défi de taille, revoir la notion des territoires touristiques en cohérence avec le nouveau découpage régional. Le Conseil national du tourisme (CNT) figure également en bonne place dans l’agenda 2016.
Le 15 Février 2016
SOURCE WEB Par L’économiste