Où se trouve la richesse de la nation L’immatériel comme principal capital du XXIème siècle
«Le tout est supérieur à la somme des parties» est le concept de base de l’holisme, une pensée développée au début du siècle dernier par un homme d’État sud-africain, redevenue à la mode depuis quelques années, quand la démarche scientifique réductionniste a montré ses limites pour expliquer les entités complexes, comme les sociétés humaines. Il y aurait un «quelque chose» difficile à désigner mais qui donne son impulsion dynamique à l’entité considérée dans son ensemble. Ainsi, la perception que l’on se fait d’un État, par exemple, ne s’arrête pas aux seuls chiffres se rapportant à sa géographie, sa démographie ou ses indicateurs économiques et sociaux. Sinon, un pays aussi petit et peu peuplé que la Suisse ne serait pas aussi connu à l’échelle internationale, ni les États-Unis perçus comme la première grande puissance mondiale, malgré toutes leurs dettes cumulées. La réputation, aura, ou image de marque de ces pays, autant difficile à qualifier qu’à quantifier car intangible, se traduit toutefois par des apports bien tangibles et quantifiables pour leurs économies, sous forme d’attraits des investissements et touristes étrangers. Dans le dernier discours adressé à la nation par SM le Roi Mohammed VI, à l’occasion du 15ème anniversaire de son intronisation, le Souverain a évoqué le concept de capital immatériel, auquel s’est référée la Banque mondiale pour évaluer autrement la richesse globale des nations. Ce qui l’a amené à établir un classement bien différent de ceux qui ne se référent qu’au produit intérieur brut, qui reflète les capacités productives d’un pays, et aux indicateurs sociaux, pour son indice de développement humain. Une vision qui s’est avérée fort réductrice de la richesse réelle de chaque pays, une fois pris en compte ce fameux capital immatériel. Calculé de la sorte, le PIB par habitant du Maroc est estimé 7 fois plus important que celui enregistré par la comptabilité nationale, à en croire une étude, dont les résultats ont été publiés en 2006 par la Banque mondiale, dans un rapport intitulé «Where is the wealth of nations ? Measuring Capital for 21st Century» (Où se trouve la richesse des nations ? Mesurer le capital pour le 21ème siècle). Sur la base d’une estimation se référant aux chiffres de l’an 2000, de 3.435 dollars par habitant, le PIB grimpe à 22.965 dollars en prenant en considération le capital immatériel du Royaume. Devançant ainsi l’Égypte, 21.879 dollars, et l’Algérie, 18.491 dollars.
Les
Marocains l’ont toujours pressenti. Comment se pouvait-il que certains pays
où ils n’aimeraient pas du tout vivre, bien que n’hésitant pas à émigrer en
quête d’un meilleur niveau de vie, soient mieux classés que le Maroc en
matière de développement humain ? Sans jamais parvenir à comprendre cet écart
entre leurs impressions, dont ils ont la profonde conviction d’être fondées,
et les chiffres dont ils devaient bien tout aussi admettre la véracité. Les
éternels insatisfaits, autant que les dénigreurs professionnels, ne
manqueront pas d’hurler à nouveau à un enjolivement de la réalité «palpable»
à coup d’arguments «impalpables». Mais sachant que les deux principaux
critères pris en considération par la Banque mondiale pour «mesurer» la
richesse immatérielle d’une nation sont son capital humain et la qualité de
ses institutions formelles et informelles, on ne peut nier que l’évolution
démocratique qui assure la stabilité politique du Maroc, le dynamisme de sa
société civile et de sa population sont des choses bel et bien
concrètes.
Le
triptyque fondateur du Maroc moderne, Dieu, la Patrie, le Roi, qui est
également la devise portée sur ses armoiries, dépasse, de fait, de loin sa
dimension purement symbolique. De par
la foi qu’ils ont en Dieu, leur profonde conscience identitaire, confortée
par le legs culturel de leur Royaume millénaire, ainsi que leur confiance en
leur Roi et leur mobilisation sous sa direction, les Marocains jouissent
d’une richesse que beaucoup de pays «riches» en hydrocarbures leurs envient. 5/8/2014_SOURCE WEB Par Ahmed NAJI L’OPINION Tags: SM le Roi Mohammed VI - la perception que l’on se fait d’un État, par exemple, ne s’arrête pas aux seuls chiffres se rapportant à sa géographie, sa démographie ou ses indicateurs économiques et sociaux sinon, un pays aussi petit et peu peuplé que la Suisse ne serait pas aussi connu à l’échelle internationale, ni les États-Unis perçus comme la première grande puissance mondiale, malgré toutes leurs dettes cumulées-De par la foi qu’ils ont en Dieu, leur profonde conscience identitaire, confortée par le legs culturel de leur Royaume millénaire, ainsi que leur confiance en leur Roi et leur mobilisation sous sa direction, les Marocains jouissent d’une richesse que beaucoup de pays «riches» en hydrocarbures leurs envient- |