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Rapport du CESE L\'eau et la gestion des déchets en priorité

Rapport du CESE  L\'eau et la gestion des déchets en priorité

La situation des ressources en eau est caractérisée par une demande en croissance associée à une offre menacée par l’épuisement ou la dégradation. Ph. DR

«L’année 2013 a été marquée par la réalisation du diagnostic stratégique du développement durable dans le cadre du déploiement de la Stratégie nationale de développement durable et le renforcement du cadre légal». Ce cadre légal, auquel le rapport 2013 du CESE fait allusion, a pour colonne vertébrale la Charte nationale de l’environnement et du développement durable adoptée en début de cette année.

Cependant, le déficit en matière de convergence des politiques engagées dans le cadre de cette charte gagnerait à être résorbé afin de «découpler croissance et pression sur les ressources, de faire émerger les filières vertes, de concilier la protection et la gestion-valorisation des ressources, de lutter contre le réchauffement climatique», souligne le rapport qui préconise de renforcer le cadre juridique de la protection de l’environnement. Une fois renforcé, ce cadre législatif permettra de saisir les opportunités offertes dans les domaines du dessalement de l’eau de mer, de l’épuration et de la réutilisation des eaux usées, de valorisation et de recyclage des déchets ménagers.

«La situation inquiétante des ressources en eau souterraine, à cause notamment de la faiblesse des précipitations (…) Une situation qui menace aujourd’hui certaines activités, que ce soit l’approvisionnement en eau ou encore l’eau orientée vers les activités d’irrigation.» Cet extrait tiré du communiqué du ministère chargé de l’Eau, qui traite de la situation hydrologique de l’agence du bassin de Tensift, ressemble à s’y méprendre à ceux se rapportant à certains bassins hydrologiques du pays.

Des ressources hydriques menacées

À telle enseigne que ce même département avait déclaré des localités de la région d’Errachadia «zones sinistrées en raison de la sécheresse». Dans un chapitre intitulé «Pour une meilleure gouvernance du secteur de l’eau», le rapport du CESE note que la situation actuelle des ressources en eau s’inscrit dans un contexte caractérisé par une demande en croissance rapide, associée à une offre menacée par des facteurs tels que l’épuisement ou la dégradation des ressources conventionnelles, aggravés par une forte pollution d’origine industrielle et domestique et une gouvernance inefficiente. «Ceci a conduit à la baisse de la dotation annuelle par habitant à 700 m3 en 2010 contre 2600 m3 en 1960. À l’horizon 2025, cette dotation franchirait le seuil de stress hydrique, soit 500 m3 par habitant».

Gestion des déchets ménagers, en deçà des objectifs

Le volume des déchets ménagers et assimilés a atteint, en 2013, 6,8 millions de tonnes alors que les rejets industriels, produits en 2012, sont de l’ordre de 1,6 million de tonnes, dont 256.000 tonnes sont considérées comme dangereuses. «Il faut reconnaître que des efforts importants ont été consentis notamment en matière de ramassage des ordures. Néanmoins, chaque année, plus de 95%, soit environ 8 millions de tonnes de déchets solides, ne sont pas traités», diagnostique le Conseil présidé par Nizar Baraka. 

L’objectif de recyclage, traitement et valorisation organisée des déchets de 20% fixé par le Plan national des déchets ménagers (PNDM) reste difficile à atteindre avec le rythme actuel de mise en œuvre

«À fin 2013, les projets de tri-valorisation des déchets urbains restent minimes», conclut le rapport. Qu'il s'agisse des ressources hydriques ou de la gestion des déchets, le CESE note également que les observatoires régionaux de l’environnement en charge de la publication des rapports ne sont pas en mesure d’en assurer la régularité et la qualité, en raison de l’insuffisance de moyens techniques.

À cet égard, il serait opportun d’élaborer et de mettre à la disposition du public périodiquement, à travers l’Observatoire national de l’environnement du Maroc et les observatoires régionaux de l’environnement, un état de référence chiffré et fiable de l’environnement au niveau national et régional. Ce constat s'applique aussi à la police de l’eau et celle de l’environnement qui «manquent de moyens humains pour rendre le dispositif efficace et assurer la couverture du territoire national». 


Les économies en eau

En plus de la généralisation de l’accès à l’alimentation en eau potable en milieu urbain, estimé à 94%, le taux d’accès en milieu rural est passé de 14% en 1994 à plus de 93% en 2013, grâce au Programme d’approvisionnement groupé en eau potable des populations rurales. Les réalisations du Programme national d’économie d’eau en irrigation et du Programme d’extension de l’irrigation lancés dans le cadre du Plan Maroc Vert sur la période 2008-2013 ont permis d'augmenter la productivité de l’eau de 5 à 8,5 DH/m3 et d’économiser près de 400 millions de m3, soit 31% de l’objectif du programme. La superficie supplémentaire reconvertie en irrigation goutte à goutte est estimée à 200.000 hectares.

SOURCE WEB Par Samir Benmalek, LE MATIN

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