Le 7 Février 2013 Patrick Simon/FNT/CR Région de Guelmim Es Smara
Bonjour,
Faisant suite à votre demande et pour prendre position, confirme que l’Observatoire du Tourisme doit avant toute chose reprendre :
- en premier, une position d’ingénierie prospective (professionnelle et parallèle à une politique/institutionnelle) et
- en second, continuer les analyses et constats, avec critiques positives sur les acquis comparatifs :
-d’autres pays,
-des erreurs et manquements d’actions,
-des non réactions sur objectifs ou erreurs d’appréciations pour une période considérée !
Par ingénierie prospective, j’entends la nécessité de redéfinir à qui s’adresse la mission de l’observatoire :
-aux gros groupes/holdings ?, aux PME, PMI, lesquelles ? sur quels discours ? sur quelles définitions professionnelles ?
A ce niveau il me semble que devraient être redéfinis:
- qui est qui, qui est quoi, qui a besoin de qui, et de quoi ?
Pour ma part je pense que les ateliers présents et futurs à soulever, à étudier pourraient être :
1/- La FNT et ses financements !
Comment une profession peut être défendue sans moyen, sans capacité, sans possibilité d’action, et de ce fait quel est le rendu, l’échange, l’apport pour les professionnels ?
La FNT ayant été signataire de la vision 2020, que représente t’elle pour la profession ? qu’apporte t’elle ? à qui et comment dans ce condition et donc quel est son réel poids ?
Une redéfinition des cotisations à FNT de l’ensemble des établissements classés marocains, selon barèmes adaptés, y compris maisons d’hôtes, réseaux des gîtes, auberges club, ressorts, VVT etc etc avec attribution d’une part de la TPT nationale et pour exploitation réinjection budgétaires vers les fédérations pour gérer les problématiques liées à chaque secteurs professionnel pourrait éventuellement définir une capacité de la FNT en tant qu’ association professionnelle d’apporter aux acteurs et opérateurs du tourisme, en général, un contact, un échange, des apports professionnels justifiant:
- une cotisation,
- un intérêt de participation à un système vivant et interactif grâce aux actions effectives de commissions techniques !
2/-Le Maroc étant un « pays touristique émergent » doit il s’aligner uniquement sur les définitions des 5 métiers du tourisme définis par OMT ou bien rattacher (peut être à titre consultatif : bien que !) les métiers devant sans aucun doute participer à la construction de l’industrie touristique Marocaine de 2020/2030 tels que, en tant qu’organisations ou ordres ! :
- animateurs et communicateurs,
- efficacité énergétiques, énergies renouvelables, environnement,
- architectes et urbanistes,
- ministères de la culture et de l’éducation nationale,
- maisons d’hôtes, réseaux des gites, club, VVT, résidences touristiques etc
- banques.
HAT et ADT devraient sans aucune doute répondre d’une certaine manière à cela : il s’agit pour nous de définir les actions de professionnels au travers de la FNT ! en dehors des actions institutionnelles !
3/-Est-ce que la fédération des transports ne peut comprendre que les métiers des transports touristiques terrestres ou bien inclure l’aérien (et ONDA), les transports maritimes (et gestion des ports), les transports publics Bus (et Sté gestion des gares routières), ONCF ? afin de répondre aux équilibres et besoins réels d’une profession !
4/-Quelles définitions seront données aux formations des métiers du tourisme afin que le marché puisse être territorialement équilibré et répondre aux besoins futurs régionaux ?
- pour tenir compte des difficultés actuelles des salariés d’être rattachés en des régions autres que celles, majeures, définies aujourd’hui ?
Autres questions fondamentales:
Comment passer de 40% d’occupation des hôtels à 60% tout en continuant l’investissement structurel dans la vision 2020/2030 ?
Peut être oser remettre en cause les définitions du tourisme interne en tant que composante réelle du marché et en différenciant du système européen les calendriers des vacances scolaires marocaines qui viennent en doublon (Maroc/Europe) et de ce fait ne permettent pas de profiter de deux flux complémentaires pour l’industrie touristique interne et nationale:
- monter de 25% en interne à 45% deviendrait ainsi possible en prenant l’action de rénover l’outil touristique (qui doit être, pour certain cas, mis à niveau par constat d’obligations, Renovotel et autres), tout en continuant l’investissement structurel, plus élargi territorialement parlant, avec des unités mieux ciblées, mieux répartis, culturellement architecturées, moins risquées dans les montants d’investissements, tout en permettant rapidement de formuler les solutions de remplissage, tout en répondant aux besoins nationaux comme internationaux, et ce, peut être pourquoi pas, en imposant à certains grands groupes une participation ainsi délocalisée, contre avantages fiscalistes ou autres, rattachés à certains accords de projets plus ciblés.
Enfin et comme sa Majesté Hassan II, à une certaine période, a défini la nécessité de créer une nouvelle formule touristique avec la création du triangle Ouarzazate Errachidia Zagora, peut être est il grand temps de rajouter aux moyens touristiques marocains actuels, outre le balnéaire existant avec finitions des stations commencées, avec Marrakech, Agadir, les circuits des villes impériales, les nouveautés des Maisons d’hôtes, (afin d’éviter une mauvaise dispersion des moyens culturels, sportifs, natures que chaque région va vouloir créer pour son propre compte), en créant ainsi un nouvel axe et marché touristique permettant de créer l’incidence et nouveauté sur le marché mondial du tourisme avec l’ouverture de la Voie Royale des Oasis, culturellement existante le long d’une frontière :
- entre Saidia-Bouarfa-Errachidia-Zagora-Tata Guelmim Smara -Tan Tan- Lâayoune (dans un cadre d’aménagement du territoire, résolution éco sociales) et ouvrant un nouveau marché national entre Europe du Sud Canaries (16millions de touristes) et circuits Europe méditerranéenne, (ce marché représentant 300M de touristes dans un avenir « immédiat ») : entre Oasis, désert et océan et méditerranée !
-ces investissements, légers, bien ciblés et adaptés, aux marchés nationaux comme internationaux, joignant l’ensemble des composantes, avec les animations adaptées aux besoins nouveaux des marchés , restant dans la mouvance actuelle des demandes positives au plan européen comme mondial : le Maroc se positionnant ainsi dans une volonté novatrice qui lui est propre.
Enfin, un dernier point d’étude qui devrait être objet d’études prospectives, serait celui des études des places/sièges aériens – maritimes, terrestres que nécessitera le remplissage à 40-50-60% des lits projetés nationaux, et par région pour 2020/2030 et déterminant par aéroports, ports, gares (Oncf et routières) les besoins des vols, bateaux, trains, bus etc avec les répartitions territoriales qui permettront d’assurer une cohérence des investissements touristiques ! des réalités à prendre en compte dans l’aménagement du territoire !
Ces quelques réflexions, qui de mon avis devraient être celles parmi, , les idées prospectives (liste non exhaustive) que l’observatoire devrait apporter aux métiers et professionnels du tourisme plutôt que des chiffres obsolètes, dépassés, contestés (et n’intéressant presque personne de la profession) à postériori:
-les investisseurs devant être institutionnels mais être aussi en proportions raisonnables, des professionnels en tant qu’opérateurs privés, notables régionaux, des PME, PMI qui côtoyés, guidés, accompagnés pourraient reprendre confiance dans l’investissement touristique pour peu que l’on s’adresse à eux !
Très cordialement
Patrick Simon Tata Dar Infiane