Hôtellerie L’architecture de nouvelles normes Un avant projet de loi dans le circuit législatif
Le classement
s’étend aux riads, aux logements chez l’habitant…
Recours à des
stratagèmes pour contrôler la qualité de service
Les nouveaux complexes des enseignes hôtelières internationales
construits ces dernières années à Marrakech ont anticipé l’évolution des futurs
standards marocains.
LA
réforme du système de classement des établissements d’hébergement touristique,
qui avait fait l’objet d’une convention avec le PNUD et l’Organisation mondiale
du tourisme, est enfin prête. Le projet
de loi y afférent a été remis au SGG. Les professionnels l’attendaient depuis
plus de 4 ans. Car, «il devrait permettre une meilleure catégorisation de
ces établissements», a affirmé Ali
Ghannam, président de la Fédération nationale du tourisme (FNT). L’introduction
de nouveaux critères de classement, liés notamment à la formation et à la
sécurité, devrait également améliorer la qualité de service. D’ailleurs, l’un des objectifs de ce projet de loi, qui
s’inscrit dans le cadre de la «Vision 2020», est d’adapter l’offre aux normes
internationales pour renforcer la compétitivité du pays. Pour
Ghannam, les mesures prévues ne doivent pas être considérées comme des
sanctions, mais plutôt comme des moyens d’amélioration de la compétitivité»,
dit-il. C’est le cas du recours à
des stratagèmes qui consistent à faire passer des fonctionnaires chargés du
contrôle pour des clients. Ils seront chargés de vérifier que les
installations ainsi que la qualité de service correspondent à la catégorie de
l’établissement hôtelier. Actuellement, cette tâche incombe uniquement à
la commission régionale de classement. La réforme ne dispense pas les hôtels ou
tout autre établissement touristique implanté sur le littoral des mécanismes de
contrôle prévus par d’autres réglementations. En tout cas, les résultats de ces
inspections peuvent conduire cette commission à modifier le classement attribué
à l’établissement en l’inscrivant dans une catégorie supérieure ou inférieure.
L’autre mesure, qui pourra provoquer des remous, concerne l’obligation d’envoyer quotidiennement à
l’administration un courrier électronique comprenant toutes les données sur les
clients hébergés. «Une innovation qui vise à mieux encadrer le
développement de l’activité hôtelière», lit-on dans la note de présentation.
Mais les professionnels du secteur
disposent de deux ans pour se conformer à la loi, à compter de la date de son
entrée en vigueur.
Les
dispositions prévues devraient aussi réduire le poids de l’informel, comme
l’indique le président de la FNT. D’autant plus que le nombre des établissements classés reste limité, ne dépassant pas
1.800 unités. En effet, le projet de loi propose un système de classement
qui regroupe tous les types d’établissements touristiques, notamment les riads,
bivouacs et le logement chez l’habitant. Sachant que l’ouverture de tout nouvel établissement doit faire l’objet d’une
autorisation d’exploitation dont les conditions d’octroi seront fixées par voie
réglementaire.
Par
ailleurs, le projet de loi vise aussi à simplifier
l’obtention du classement technique provisoire, qui devrait être intégré dans
la procédure d’octroi du permis de construire. Dans la réglementation
actuelle, le classement technique provisoire, dont l’objectif est de s’assurer
de la conformité des plans architecturaux de l’établissement aux normes de
classification, est un pré-requis à l’obtention du permis de construire.
Aussi,
ces structures doivent être opérationnelles tout au long de l’année. Encore
faut-il développer l’offre de divertissement, particulièrement au niveau des
stations balnéaires, pour pouvoir attirer davantage de clients et éviter le
caractère saisonnier de l’activité.
Pénalités
LES
sanctions prévues par le projet de loi sont lourdes. Ainsi, l’ouverture d’un
établissement d’hébergement touristique sans autorisation d’exploitation est
passible d’une amende allant de 50.000 à 500.000 DH. De même, les hôteliers qui
affichent un classement supérieur à celui délivré par l’administration
encourent une amende qui oscille entre 50.000 et 100.000 DH. Le tribunal peut
aussi ordonner la fermeture provisoire de l’établissement pour 6 mois.
23 Août 2014_SOURCE WEB Par Hajar BENEZHA L’ECONOMISTE
Tags : Le projet de loi
y afférent a été remis au SGG, les professionnels l’attendaient depuis plus de
4 ans- Ali Ghannam, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT)-
un des objectifs de ce projet de loi, qui s’inscrit dans le cadre de la «Vision
2020», est d’adapter l’offre aux normes internationales- recours à des
stratagèmes qui consistent à faire passer des fonctionnaires chargés du
contrôle pour des clients- obligation d’envoyer quotidiennement à
l’administration un courrier électronique comprenant toutes les données sur les
clients hébergés- les professionnels du secteur disposent de deux ans pour se
conformer à la loi, à compter de la date de son entrée en vigueur- le nombre
des établissements classés reste limité, ne dépassant pas 1.800 unités-
l’ouverture de tout nouvel établissement doit faire l’objet d’une autorisation
d’exploitation dont les conditions d’octroi seront fixées par voie
réglementaire- simplifier l’obtention du classement technique provisoire, qui
devrait être intégré dans la procédure d’octroi du permis de construire-