Les Marocains rejettent l’avortement en bloc
La majorité des Marocains reste catégorique sur l’avortement. Sur 1000 personnes sondées, 762 sont contre l’avortement, soit 76%, alors que seuls 13% approuvent l’interruption volontaire de grossesse (IVG), quelles que soient les conditions.
Pas moins de 74% des hommes et environ 78% des femmes rejettent l’idée de l’avortement. Dans le monde rural comme dans le milieu urbain, les Marocains, hommes et femmes, n’acceptent pas l’interruption volontaire de grossesse (IVG). C’est ce qui ressort d’un sondage rapporté par le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition du week-end des 19 et 20 mai.
Ce sondage, réalisé par le quotidien l’Economiste, a montré que sur 1000 personnes interrogées, 762 d’entre elles sont contre l’avortement, soit environ 76%, alors que seuls 13% des sondés sont favorables à l’interruption volontaire de grossesse. Les résultats révèlent aussi que les catégories sociales aisées affichent une certaine tolérance sur la question. Dans cette catégorie sociale, environ 36% des sondés acceptent l’idée, alors que 51% la rejettent. Par contre, la classe moyenne la rejette en bloc: pas moins de 83% des personnes interrogées refusent l’avortement, contre 9% qui le soutiennent.
De même, dans les catégories sociales pauvres, environ 75% sont contre. Le même sondage a également montré que la majorité des jeunes, âgés de 35 à 44 ans, rejette l’avortement, soit plus de 81% des personnes sondées. A l’échelle des régions, le quotidien fait remarquer que la région de Rabat-Salé-Kénitra est la plus tolérante avec 61% de refus, suivie par la capitale économique du pays, Casablanca, avec 83% de refus. Les régions du sud marocain s’opposent à l’IVG avec 89%, tandis que la région de Ben Mellal bat le record avec 91% de refus. Ce sondage a été réalisé par l’Economiste au moment où les débats sur cette question reviennent sur le devant de la scène médiatique et législative. Des députés du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à la Chambre des représentants viennent de proposer un projet de loi dans ce cadre.
Le 18 Mai 2018
Source Web : Le 360