Hôpital Hassan II d’Agadir : crise et sanctions sévères

À la suite du décès de huit femmes enceintes à la maternité de l’hôpital Hassan II d’Agadir, le ministère de la Santé a pris des mesures disciplinaires d’une rigueur sans précédent. Selon Al Akhbar, ces décisions, destinées à rétablir la responsabilité médicale, ont provoqué une véritable crise sanitaire et organisationnelle au sein de l’établissement hospitalier.
Sept sages-femmes et quatre infirmiers spécialisés en anesthésie-réanimation ont été suspendus, tandis que sept médecins, dont un professeur universitaire en gynécologie-obstétrique et deux anesthésistes-réanimateurs, ont été révoqués de la fonction publique. Ces sanctions disciplinaires font suite à la remise au parquet du rapport d’enquête de l’Inspection générale du ministère de la Santé, ouvrant la voie à une procédure judiciaire.
Cependant, cette purge administrative a plongé l’hôpital Hassan II d’Agadir dans une crise de fonctionnement grave. Déjà confronté à une pénurie de personnel médical, l’établissement se retrouve désormais dans l’incapacité d’assurer la continuité des soins. La maternité ne compte plus qu’un seul médecin gynécologue, contraint d’enchaîner les gardes hospitalières pour couvrir l’ensemble des services. Le service de réanimation, réduit à un seul anesthésiste, ne peut plus superviser les huit blocs opératoires.
Cette situation critique provoque un climat de tension hospitalière et de protestation du personnel de santé. Plusieurs médecins internes refusent désormais d’exercer leurs fonctions, tandis que des infirmiers spécialisés réclament une supervision médicale avant de reprendre le travail. En attendant l’ouverture du futur Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Agadir, la sécurité des patientes et la continuité des soins restent gravement compromises, soulevant des inquiétudes sur la capacité du système de santé marocain à faire face à l’urgence.
Le 09/10/2025
Source web par : le360
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