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Tourisme Victimes de surfréquentation, ces sites français limitent désormais leur accès

Tourisme Victimes de surfréquentation, ces sites français limitent désormais leur accès

Face aux risques liés à la pandémie de Covid-19, les Français ont privilégié l'année dernière les voyages dans l'Hexagone, au risque de faire peser une forte pression environnementale sur des lieux touristiques trop fréquentés. En raison de l'afflux de visiteurs, certains sites comme les Calanques, l'île de Porquerolles et les falaises d’Étretat, ont décidé de limiter leur accès en misant sur des quotas ou même du démarketing.

Une réservation obligatoire pour se baigner dans les calanques à Marseille

C’est une première en France. Dès 2022, vous ne pourrez plus vous baigner sur les plages de Sugiton, près de Marseille, après une dure randonnée sans avoir réservé votre place sur le site internet ou l’application du Parc National des Calanques. La jauge quotidienne sera fixée entre 200 et 300 personnes. Sur place des vigiles seront chargés de scanner le QR code des touristes. "Les Calanques offrent à voir des œuvres naturelles aussi précieuses que les peintures présentées dans les grands musées du monde. Personne ne conteste de devoir réserver sa visite au Louvre ou au Palazzo Vecchio pour en profiter pleinement. Il n'en est pas autrement ici", explique aux Échos Didier Réault, président du parc. Depuis quelques années, la fréquentation du site explose, atteignant à l’été 2020 3500 visiteurs par jour, deux fois plus qu’en 2019. Cette surfréquentation a des effets néfastes sur l’environnement, provoquant une érosion des sols mais aussi des dégâts sur l’écosystème marin notamment à cause des crèmes solaires.

Le "démarketing" des falaises d’Étretat                                

Des bouchons, des parkings pleins, des rues bondées… la série Lupin, diffusée sur Netflix, ont rendu encore plus populaire les falaises d’Étretat. Les fans d’Omar Sy, qui joue un gentleman cambrioleur inspiré par Arsène Lupin, le héros des romans de Maurice Le Blanc, se ruent vers les falaises les plus connues de France. Jusqu’à écœurement. La petite ville de 1 300 habitants, déjà très prisée pendant la crise sanitaire, ne supporte plus ces flots de touristes indisciplinés. La mairie a donc opté pour une solution originale : le démarketing. Fini les photos des magnifiques falaises sur les dépliants de l’office du tourisme. "La mairie nous a demandé de ne plus communiquer plus que de raison", explique à La Tribune Éric Bauder, directeur de l’office de Tourisme. "On est arrivé à un point de rupture, le village est cannibalisé", ajoute au journal Estelle Serafin, adjointe au maire en charge du tourisme. En plus de peser sur les habitants, cette surfréquentation génère là aussi une érosion des sols et une pression sur la végétation, foulée par des milliers de touristes.

L’île de Porquerolles impose un quota de visiteurs

Pas plus de 6 000 touristes par jour. Voilà le nombre de personnes qui pourront avoir la chance de visiter l’île de Porquerolles dans le Var. La crise sanitaire ayant limité l’accès des Français à l’étranger, l’île a été prise d’assaut à l’été 2020 avec des pics de fréquentation jusqu’à 12 000 touristes journalistes. La moyenne était déjà de 8 500 visiteurs ces dernières années. Un système de réservation obligatoire de billets a été mis en place en lien avec les compagnies de bateaux qui déversent les touristes sur l’île. Le parc envisage par ailleurs l’aménagement sous 18 mois d’une zone de mouillage respectueuse des posidonies, plante endémique de Méditerranée indispensable à l’écosystème marin : "On peut y compter parfois plus de 2 000 bateaux qui jettent leur ancre dans l’herbier de posidonie et contribuent à l’érosion de ce milieu particulièrement fragile et peu résilient".

Le 05 août 2021

Source web Par : novethic

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