AGADIR TOURISME REPRISE EN TROMPE-L’OEIL
Les 4% de plus de nuitées ne profitent pas à tous les établissements
Seuls quatre ou cinq hôtels font véritablement du remplissage dans la ville
LA destination Agadir semble renouer avec la croissance. C’est du moins ce que laissent croire les chiffres communiqués par le Conseil régional du tourisme de la ville.
L’activité touristique à Agadir durant le mois de février 2013 a enregistré une augmentation de 4,81% en arrivées et 4,41% en nuitées dans les hôtels classés par rapport à la même période en 2012. Le taux d’occupation pour sa part était de 50,51% contre 46,40% en février 2012. Ces augmentations sont cependant toutes relatives. Sinon comment expliquer que des établissements sont en difficulté et ont des taux d’occupation qui ne dépassent pas les 20% et, dans certains cas, 12%! Résultat: la ville continue à faire moins bien qu’en 2007 avec pourtant plus de 3.000 lits supplémentaires. En effet, en février 2007, la destination avait enregistré 325.173 nuitées contre 291.968 en février dernier.Le taux d’occupation était aussi supérieur en 2007 puisqu’il atteignait, lors de ce même mois en 2007, 56,51%. Aujourd’hui, selon des professionnels, seuls quatre ou cinq hôtels dans la station balnéaire parce qu’ils sont adossés respectivement à un tour opérateur tel que TUI ou encore Thomas Cook, font véritablement du remplissage et tirent la ville vers le haut.En effet, la reprise ne profite pas à tous les établissements et même ceux qui sont sur le front de mer aujourd’hui ne sont pas épargnés par cette activité à deux vitesses qui marque la ville. Cette situation se reflète d’ailleurs depuis des mois dans les recettes des taxes touristiques de séjour collectées par la commune urbaine. Un élu se plaignait lors d’une réunion d’une baisse de 30% en la matière. Cela se ressent aussi au niveau de l’emploi.Les entreprises touristiques font difficilement face à leurs charges notamment salariales. Les banderoles de protestation ici et là d’employés d’hôtels, soit licenciés soit sans salaire depuis des mois font désormais partie du paysage au point que presque plus personne ne s’y arrête.De leur côté, les restaurants de la ville qui devraient normalement profiter de la croissance en terme de nuitées et d’arrivées font de la peine à voir. Intérieurs comme en terrasses, ils sont très souvent vides.C’est en grande partie, la baisse des recettes et une activité à deux vitesses dans la ville qui a poussé plusieurs établissements à mettre la clé sous le paillasson. Selon les professionnels, ils seraient une dizaine ces dernières années à avoir fermé leur porte. Aujourd’hui, malgré le vent de reprise, la situation nécessite des mesures de fond.
Elections Qui succédera à Abderrahim Oummani à la tête du Conseil régional du tourisme d’Agadir?Le professionnel a bouclé son deuxième mandat en février dernier soit six ans à la tête de l’entité et donc ne peut rempiler au poste. Mais aucun successeur ne se profile à l’horizon. L’actuel bureau tient encore les règnes du CRT et aucun changement n’est annoncé du moins pour l’heure.Visiblement les professionnels, comme lors du dernier conseil d’administration, continuent à bouder le CRT. Problème de convergence de vues entre les dirigeants sortants du CRT et les acteurs du secteur ou entière démotivation? Difficile de savoir. L’heure est pourtant à la cohésion. Si la mise en place en perspective des agences de développement touristique laisse sceptiques beaucoup de professionnels sur le rôle des CRT et leur efficience, il est important que les opérateurs continuent à s’impliquer. Et ce, pour le développement de la station balnéaire par la suite, pour la transition vers les ADT, souligne un institutionnel.De notre correspondante,
SOURCE WEB Par Malika ALAMI Tags : CRT Agadir - destination Agadir- Conseil régional du tourisme- augmentation de 4,81% en arrivées et 4,41% en nuitées- des taux d’occupation qui ne dépassent pas les 20% et, dans certains cas, 12%- Abderrahim Oummani- entière démotivation- développement de la station balnéaire-