Le Maroc vise une transformation durable avec un projet titanesque pour la Coupe du Monde 2030
En vue de 2030, le Maroc ne se contente pas seulement de co-organiser la Coupe du Monde avec l’Espagne et le Portugal, mais ambitionne de faire de cet événement un catalyseur pour redéfinir son image sur la scène internationale. Pour atteindre cet objectif, le Royaume met les bouchées doubles, que ce soit en matière de stades, d’infrastructures, d’hôtellerie ou de services.
Le dossier de candidature «?Yalla Vamos?» révèle que parmi les trois pays hôtes, le Maroc se distingue par le projet le plus ambitieux. Le Royaume ne se limite pas à construire et rénover des stades, mais vise à ériger les plus grands, les plus beaux, et les plus modernes du monde. Ainsi, le Maroc a lancé la construction du plus grand stade du monde, capable d’accueillir 115?000 spectateurs, un exploit inédit. Le cabinet américain Populous, responsable du design, a récemment dévoilé des visualisations de ce complexe, dont l’architecture s’inspire des grandes tentes traditionnelles des moussems.
Si l’esthétique alliant héritage et modernité séduit, l’avenir de ce stade suscite des interrogations. Le complexe, comprenant des terrains d’entraînement, des courts de basket et des pistes d’athlétisme, risque-t-il de devenir un « éléphant blanc » une fois la compétition terminée ? Les matchs de la Botola ou les rencontres internationales ne suffiront pas à justifier l’entretien d’une infrastructure aussi gigantesque, donc coûteuse.
Un autre point de préoccupation est le choix du site, à El Mansouria, dans la province de Benslimane, entre Casablanca et Rabat. Bien que ce stade soit bien desservi, notamment par une nouvelle autoroute continentale et une ligne de TGV, il demeure éloigné des principales agglomérations (Casablanca, Rabat, Mohammedia). De plus, l’impact écologique du projet n’a pas été précisé, surtout que le stade pourrait empiéter sur la forêt de Benslimane, un patrimoine naturel unique au Maroc.
Ces questions doivent impérativement être adressées par le comité d’organisation. Sans cela, le «?Nouveau phare d’Alexandrie?», comme l’a surnommé l’hebdomadaire français Le Point, pourrait connaître le même sort que son prédécesseur historique, c’est-à-dire une lente dégradation jusqu’à sa disparition, ce que l’on ne saurait souhaiter.
Le 02/09/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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