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Les professionnels de l’Oriental haussent le ton

Les professionnels de l’Oriental haussent le ton

La vaste étendue de la région de l’Oriental n’a d’égal que la somme des infortunes encourues par les entreprises touristiques locales à cause des mesures de restrictions sanitaires et de déplacement, jugées très handicapantes pour les opérateurs du secteur chez qui l’embellie est principalement saisonnière.

En effet, fort impactées, les associations professionnelles de l’Oriental préviennent, à leur tour, dans un communiqué courageux rendu public, des lendemains incertains qui déchantent pour les métiers du tourisme dans la région. Monté au créneau, tout le collectif associatif professionnel a tiré la sonnette d’alarme et proposé des scénarios de sortie de la crise, à condition de lâcher du lest par rapport à certaines mesures restrictives rendues caduques, tout en mettant à l’indexe le peu de souplesse des banques et assurances dans l’accompagnement des entreprises du secteur. En fait, un microcosme des tenants et aboutissants qui peut s’adapter à la plupart des régions touristiques du pays.

Joignant l’acte à la parole, toutes les associations membres du CRT de l’Oriental, présidé par Youssef Zaki, ont mis la main à la pâte pour mettre le point sur la situation dramatique s’elles vivent et exprimer leurs doléances : L’ARIHO, l’ARAVO, l’ARTTO, l’Association des Propriétaires de Restaurants Marina, Saïdia et l’Association Régionale des Guides Touristiques se sont solidarisés dans cette action.

En effet, le collectif dénonce la situation critique des entreprises du secteur dans la région, davantage détériorée après l’arrêt de versement des indemnités Covid destinées aux salariés. De même, les dernières mesures restrictives de déplacement sont également décriées car ayant porté un sal coup à la dynamique touristique habituelle pendant les vacances estivales.

Le communiqué souligne que « le tourisme dans la région subit les contrecoups de la crise, à commencer par les hôtels et structures d’hébergement touristique, les agences de voyages, les restaurants, les transporteurs touristiques et les guides. Le durcissement des mesures sanitaires restrictives ont eu un impact négatif sur l’activité. Les unités touristiques et les hôtels au niveau de la région ont connu de gros dégâts, la fermeture de plusieurs unités se poursuit dangereusement et d’autres unités sont toujours menacées de faillite, sans parler de la fermeture anticipée des commerces, cafés et restaurants ».

De leur côté, les transporteurs touristiques, note t-on dans le communiqué, sont confrontés au risque de faillite totale, car elles sont les plus touchées par les répercussions persistantes de la crise. Le collectif professionnel de l’Oriental dénonce notamment les pressions exercées par certaines sociétés de crédit ayant entamé des poursuites judiciaires sans appel s’étant soldées même par des saisies de véhicules et de biens, si ce n’est des peines d’emprisonnement d’opérateurs du secteur.

Dixit pour les agences de voyages qui n’arrivent pas, elles non plus, à tirer leur épingle du jeu et sont pour la plupart à l’arrêt d’activité, impactées par le très peu de business généré par la limitation des déplacements, la mainmise croissante des OTA et la fluctuation instable du transport aérien international.

Même son de cloche pour les guides touristiques opérant dans la région, nettement paralysés par l’arrêt presque total du tourisme international, la seule source de revenus pour la plupart d’entre eux, « cette situation a provoqué des crises sociales et économiques qui ont affecté la stabilité familiale de ces guides », lit-on dans le communiqué.

Devant cette situation dramatique des prescripteurs du tourisme de l’Oriental, les associations membres du CRT s’interrogent toutefois sur les alternatives à adopter et les mesures adaptées qui peuvent contribuer au maintien de l’emploi qui passe nécessairement par la survie des entreprises touristiques de la région.

C’est dans ce cadre que le collectif professionnel a dressé un ensemble de points susceptibles d’y remédier afin de maintenir le cap :

- Donner vie au Contrat-programme par l’activation de toutes les mesures actées tout en appelant les différentes parties signataires à respecter les termes dudit Contrat-Programme, particulièrement le GPBM, le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère du Tourisme et le Ministère de l’Emploi.

- Maintenir les indemnités Covid jusqu’à la fin de la crise pandémique.

- Détermination adaptée et compréhensive de l’échéancier de paiement bancaire à long terme avec le GPBM, renforcement de l’intervention du Fonds central de garantie et report du remboursement des prêts accordés. Le paiement définitif des prestations sociales différées dues en 2020 et 2021, à compter de 2022 sur une période de 24 mois.

- Revoir le crédit-bail destiné aux entreprises du secteur du transport touristique, ainsi que le report du remboursement des prêts accordés aux travailleurs du secteur, et l’annulation des poursuites judiciaires pour les agences de voyages et les professionnels.

- Pour les taxes locales, un délai fiscal doit être accordé, notamment au niveau de la taxe professionnelle, sans frais ni amendes et annulation de toutes les augmentations d’honoraires.

- Annulation des redevances imposées par les compagnies d’assurance qui n’ont rien proposé en termes d’offre solidaire pendant la période de crise et qui se sont plu à soutirer les redevances sans prêter attention à la situation du secteur touristique, portant même certaines à avoir recours à la provocation à travers des avertissements adressés aux entreprises opérant dans le secteur du tourisme, sachant que ces dernières n’ont pas travaillé pendant de longs mois.

Le 24/08/2021

Source web Par : premium travelnews

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